Page 28 - La Vie éco - 18 Septembre
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carrières






















         Quand la Covid bouleverse





         l’ambiance au travail





























































            n Fini les pauses-café, les déjeuners à la cantine, les réunions…, la crise sanitaire a tout bonnement bousculé les
            habitudes et les rapports en entreprise n Si la situation dure plus longtemps, la proximité physique ne revêtira
            plus la même importance.



                Rien ne semble plus comme   coup de salariés ont fini par  travail, la performance et la   (scolarité des enfants, avenir   ainsi que le pouvoir y afférent
                avant. On avait l’habi-  perdre leurs repères.       motivation du personnel».   du couple, etc.), les consé-  sera aussi remis en question.
                tude de se retrouver autour   Fini les pauses-café, les                          quences ne peuvent qu’être   Tout évoluera…». Comment
           «de la machine à café pour   déjeuners à la cantine, les   La crise actuelle va       désastreuses.                les choses pourront évoluer
           papoter, de déjeuner ensemble   réunions et encore moins les   bouleverser beaucoup     La crise actuelle va boule-  dans ces cas ? Comment
           au bureau. Ce n’est plus le cas.   séances de team-building.   d’équilibres existants  verser beaucoup d’équilibres   rétablir l’équilibre ? «Rien ne
           La direction est très regardante   Et pour cause, la pandémie   D’autant plus que l’isole-  existants sans aucun doute et   nous empêchera de concevoir
           sur les restrictions sanitaires et   a tout bonnement bousculé  ment, l’anxiété, l’angoisse   les relations en entreprise en   des activités communes à dis-
           la distanciation sociale, ce qui   toutes nos habitudes et nos  sanitaire et l’absence de visibi-  font partie. Selon Mohamed   tance, même des team-building.
           rend l’ambiance au travail en-  rapports avec les autres.  lité ont laissé des traces sur le   Benouarrek, DRH dans un   Le présentiel est en perte de vi-
           core plus amère. D’autant plus   Selon Ahmed Al Motamas-  moral et l’état psychologique   groupe industriel de la santé,   tesse depuis des décennies. Cette
           que depuis la détection d’un cas   sik, sociologue d’entreprise,  des individus. Ces derniers   «les relations entre les collabora-  pandémie ne fait qu’accélérer
           positif au sein de notre person-  «la pandémie a créé dans le corps  se trouvent privés d’une par-  teurs et leurs managers change-  son repli en faveur du virtuel et
           nel, c’est la psychose dans notre   social de l’entreprise un manque  tie de leur capital relation-  ront, les modalités d’évaluation   des e-pratiques et e-solutions»,
           groupe», se lamente Amina,   et un déficit concernant le besoin  nel. Ajouté à cela la peur de   de même. Le positionnement   poursuit M. Benouarrek. Le
           cadre dans une banque.       social de création de liens, ce qui  perdre leur travail, l’incer-  des partenaires sociaux chan-  temps nous le dira n
           Comme dans son cas, beau-    va interférer avec le climat de  titude sur le plan personnel   gera. Les modes d’influence,                  B.H.
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