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Vidéo. L’école des mines : 50 ans au service d’une formation d’excellence
Plus de 6.600 ingénieurs ont été formés par cette institution dont une centaine provenant de pays africains. Elle continue d’adapter son système d’enseignement aux évolutions mondiales et de nouer des partenariats, à même de hisser le niveau de formation de ses lauréats aux standards les plus élevés.
Un demi-siècle à former des ingénieurs. L’école des mines a fêté ses cinquante années d’existence, le samedi 8 juillet, sous le thème «Le rôle de l’ingénieur dans la transition énergétique pour le développement durable». Fondée en 1972 par Feu Hassan II, l’école nationale supérieure des mines de Rabat (ENSMR, ex-ENIM), a formé 6.600 ingénieurs polyvalents de très haut niveau, qui ont grandement contribué à la croissance et au développement du Maroc. Ils ne sont pas tous Marocains. L’ENSMR compte parmi ses lauréats 172 étudiants internationaux, provenant de 18 pays, notamment africains.
Le directeur de cette institution de prestige, Omar Oussouaddi, a saisi l’occasion de ce cinquantenaire pour rendre hommage aux personnes qui ont marqué l’histoire de l’école (responsables, enseignants, personnel administratif et technique, lauréats…), en activité, à la retraite, et avec une pensée à tous ceux qui les ont quittés. De son côté, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a salué le rôle de l’Ecole dans la formation d’ingénieurs de haut calibre, qui sont devenus des acteurs clés dans l’industrie, la recherche scientifique et autres. Elle n’a pas manqué de mettre l’accent sur la nécessité d’adapter les formations de l’institution aux différentes évolutions que connait le monde.
Accès à la formation sur la recherche
Dans ce cadre, Oussouaddi explique : «Le changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles et énergétiques, la pollution, la pression démographique et le stress hydrique sont autant de problèmes que notre pays doit intégrer pour assurer un développement durable pour les générations futures». D’où, l’impératif d’axer la formation des ingénieurs sur la recherche, le développement et l’innovation. Pour cela, le besoin est de plus en plus manifesté pour rénover le système d’enseignement par le recours à la digitalisation essentiellement. Une refonte qui requiert la modernisation des laboratoires, des filières, mais aussi varier les partenaires et les institutionnels, à même d’apporter une valeur ajoutée.
«Comme la science et l’innovation étant internationales par excellence, l’école aura à multiplier les actions de coopération avec les écoles nationales et internationales en vue d’échanger les connaissances, les technologies et les meilleures pratiques, en faveur des professeurs, des élèves ingénieurs et des doctorants», précise Oussouaddi. D’ailleurs, des conventions ont été conclues autant avec des sociétés qu’avec des institutions de formation internationales. Ainsi, la première convention a été conclue avec le groupe Vinci Energy dont l’objectif est de permettre aux étudiants d’effectuer des visites mais aussi des stages d’embauche et de pré-embauche. La deuxième a été signée avec le groupe Super Cérame. Elle vise à renforcer les liens avec le tissu socio-économique de sorte à intégrer les étudiants dans le marché du travail. La dernière est conclue avec l’Ecole nationale des travaux publics de l’état de Lyon, avec comme but d’élargir la double diplomation à d’autres filières, mais aussi d’encourager la recherche et développement. Cette journée a été par ailleurs marquée par une conférence sur le rôle de l’ingénieur dans la transition énergétique et le développement durable, par des témoignages de lauréats et partenaires, ainsi que par des ateliers organisés entre lauréats et élèves ingénieurs… Rendez-vous dans 50 ans avec davantage de réalisations et de prouesses.