Page 38 - La Vie éco - 11 Décembre
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votre argent
BAM maintiendra le taux directeur
à 1,5% selon CDG Capital
n Les multiples La composante
baisses du taux
directeur n’ont pas alimentaire
boosté la reprise pèse sur
des crédits. l’inflation
Compte tenu des
mauvaises conditions
quelques jours du der- climatiques ayant
nier Conseil de Bank marqué le début de
AAl-Maghrib pour la saison agricole
décider de la conduite de la en cours avec une
politique monétaire, la cellule faible pluviométrie,
recherche de CDG Capital l’inflation alimentaire
s’attend à un maintien du taux a enregistré une
directeur inchangé au niveau hausse significative
de 1,5%. au cours des derniers
Le conseil prévu mardi 15 mois avec 2,7% à fin
décembre intervient dans un octobre et 2,9% à fin
contexte national et interna- expansionnistes à travers les Pour CDG Capital, une financement, la reprise des septembre contre
tional marqué par un fort ra- deux baisses du taux directeur amélioration supplémentaire crédits reste limitée à cause des déflations de -1,1
lentissement de la croissance. de mars (-25 Pbs) et juin (-50 des conditions de finance- de la mauvaise conjoncture. et -1,6% affichées
A cet effet, les instances gou- Pbs) avec un élargissement ment pourrait certes être bé- De même, la transmission de respectivement en
vernementales ont prouvé leur du collatéral et une révision néfique pour la relance dans la baisse de 50 points de base juillet et juin. Cette
forte volonté de soutenir l’éco- des coefficients de décote les conditions économiques (Pbs) du taux directeur vers envolée, associée à
nomie nationale en facilitant des actifs. Elle a aussi opéré actuelles, et ce d’autant plus les taux débiteurs n’a été que un ralentissement
l’accès au financement, avec un changement au niveau de que les risques inflationnistes partielle, nécessitant probable- de la composante
comme résultat une timide son mode d’intervention en à l’horizon de prévision (8 ment un certain temps de la- non alimentaire,
reprise des crédits pour le sec- termes d’instruments utilisés trimestres) sont globalement tence afin d’observer l’effet de a engendré une
teur privé. Et un renchérisse- pour combler le déficit de orientés à la baisse, suite à la cette baisse sur le coût global hausse de l’inflation
ment du coût de financement liquidité bancaire, avec un régression prévue de la de- des ressources des banques. globale à 1,3 et
du Trésor public en liaison recours plus important aux mande avec la hausse antici- Par conséquent, les analystes 1,4% en octobre et
avec la forte dégradation de instruments de long terme, pée du chômage, le recul des s’attendent à un probable septembre contre -0,1
ses recettes fiscales, générant en l’occurrence les pensions transferts des MRE et le ralen- maintien du taux directeur à et -0,7% enregistrées
ainsi une détérioration de son livrées à long terme (sur 1 tissement des crédits accordés son niveau actuel, et ce «dans respectivement en juin
équilibre budgétaire, particu- mois et 3 mois), les prêts ga- aux ménages. Toutefois, les l’attente d’une transmission com- et juillet.
lièrement au niveau de la par- rantis aux TPME sur 1 an, les analystes rappellent que mal- plète des baisses du taux directeur Toutefois, l’inflation
tie ordinaire. prêts accordés dans le cadre gré les multiples baisses du vers les taux débiteurs et d’une sous jacente, qui
A cet égard, il est utile de du programme «Intilaka» sur taux directeur par Bank Al- reprise de la demande de crédit exclut les prix des
rappeler que depuis le début 1 an, à un taux concessionnel Maghrib et les différentes ini- aussi bien des entreprises que des produits volatiles
de la pandémie, la banque de 1,25% et les opérations de tiatives des autorités publiques ménages» n et administrés,
centrale a adopté des mesures swap de change. en vue de faciliter l’accès au M.F. représentant la
véritable cible de la
EVOLUTION DES CRÉDITS BANCAIRES ( EN GLISSEMENT ANNUEL) EVOLUTION DE L’IPC ET SES COMPOSANTES (EN GLISSEMENT ANNUEL) politique monétaire,
a reculé à 0,2% en
octobre et septembre
contre 0,7% enregistré
en juin et juillet,
démontrant ainsi que
l’origine de cette
envolée conjoncturelle
de l’inflation globale
est un choc d’offre
sur les prix de
l’alimentaire frais n
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