Page 41 - La Vie éco - 16 Octobre
P. 41
débats
en direct Grand entretien
économie L'évè nement
politique société
de transfert d’argent, qui ont aussi proposé d’éventuels formations recueillies auprès août 2020 par rapport à juil- être parmi les bénéficiaires
exigent que les bureaux de partenariats avec les sociétés de l’Office des changes, «le let-août 2019, la chute serait du contrat-programme du
change passent du segment de crédits à la consomma- volume des achats de billets de de -58,8%. Des cambistes secteur du tourisme auquel
d’activité de catégorie A tion. L’autre solution serait banques étrangers effectués par disent accuser toutefois des ils jugent être intimement
à celui de catégorie C, est de créer leur propre société les bureaux de change enregistre chutent d’activité beaucoup culture échos
liés. Ils disent aussi déplo-
considérée inconcevable par de transfert d’argent et de de nettes progressions depuis le plus fortes oscillant entre rer d’avoir été exclus par les
les concernés. C’est-à-dire financement, expose l’un mois de juin 2020. Ce volume 80 à plus de 90% pour les banques, des financements
de personnes morales ayant d’eux. Mais ce projet serait a enregistré une progression de mêmes périodes. de relance mis en place par
pour objet unique l’activité très lourd à mettre en œuvre. 92,2% durant la période juillet- Pour les propriétaires le CVE. «Nous sommes assi-
de change manuel devenir En attendant une issue à août 2020, comparativement à des bureaux de change au milés au secteur des services
des agences mandataires leur situation, les bureaux mai-juin 2020». La comparai- nombre de plus de 780 à financiers, ce qui pourrait
ment. «Nous risquons de perdre dans le creux de la vague. Et période en 2019, souligne tion reste donc très inquié-carrières
faire croire que notre activité
de change disent retomber son par rapport à la même travers le Royaume, la situa-
d’un établissement de paie-
n’est pas sinistrée, alors que la
notre indépendance si nous ce, après une petite reprise tout de même l’importance tante quant à la pérennité grande majorité des bureaux de
acceptons cette condition qui en juillet et août avec les de la chute de l’activité. Se- de milliers d’emplois. Ceci change sont encore fermés, par
votre argent
nous transformerait de bureaux premières mesures d’assou- lon les chiffres communiqués d’autant plus que l’indem- manque d’activité à cause de la
de change en simples manda- plissement post-confinement par l’Office des changes, la nité octroyée de 2000 DH fermeture des frontières aux tou-
taires de ces établissements de et l’ouverture progressive des baisse pour la période de nets par mois financée par le ristes étrangers», poursuivent-
transfert d’argent», déplore frontières qui a coïncidé no- mai-juin 2020 compara- Fonds Covid-19 s’est arrê- ils. La visibilité sur la sortie
un propriétaire d’un bureau tamment avec le départ des tivement à mai-juin 2019 tée fin juin. Aujourd’hui, les de crise reste donc pour eux
de change. Aujourd’hui, les étudiants nouvellement ins- serait de -45,8%. En ce qui représentants des bureaux de encore très incertaine n
représentants de la FNAR crits à l’étranger. Selon les in- concerne la période juillet- change regrettent de ne pas MALIKA ALAMI
COOPÉRATION
Maroc-France : la CGEM pour plus de synergies entre les TPME
des deux pays, et plus d’investissements dans de nouveaux secteurs
n Ce partenariat devrait couvrir au-delà des métiers classiques, les secteurs d’avenir qui permettent la
dé-carbonisation de l’économie comme les énergies renouvelables, la ville durable ou encore le «Smart
city» n Les responsables des deux pays soulignent que la crise sanitaire ne doit pas ralentir la dynamique
de coopération économique.
e ministre délégué auprès du gnés avec nos partenaires qu’au -delà
ministre français de l’Europe et du “Made in Morocco”, nous pouvons
Ldes Affaires étrangères, chargé développer ensemble le “Made with
du commerce extérieur et de l’at- Morocco”» affirme M.Alj.Pour lui,
tractivité, Franck Riester, et le pré- si le Maroc a atteint une certaine
sident de la Confédération générale vitesse de croisière dans des métiers
des entreprises du Maroc (CGEM), comme l’automobile, l’aéronautique,
Chakib Alj, ont souligné la nécessité l’agroalimentaire, l’électronique,
de promouvoir le partenariat franco- l’avènement de la pandémie nous
marocain dans les secteurs d’avenir. interpelle, comme partout ailleurs,
S’exprimant à l’issue d’une rencontre avec son lot de défis, des défis qui
bilatérale, Franck Riester s’est félicité sont certes colossaux, mais que notre
du partenariat solide entre le Maroc pays compte bien transformer en
et la France, comme en témoignent opportunités. A ce titre, la Confédé-
les échanges commerciaux et les ration patronale prône une posture
liens profonds entre les tissus éco- offensive pour transformer cette crise
nomiques des deux pays. Pour le en opportunités, rebondir et reposi-
responsable français, ce partenariat tionner notre économie comme une
devrait couvrir au-delà des métiers économie compétitive à fort poten-
classiques, les secteurs d’avenir tiel de développement. «Nous aurons
qui permettent la dé-carbonisation et vice versa tout en capitalisant sur plus sur les métiers d’avenir comme les besoin de nos partenaires économiques
de l’économie comme les énergies l’histoire commune des deux pays et énergies renouvelables, le numérique et et commerciaux, notamment français,
renouvelables, la ville durable ou la proximité géographique, culturelle l’intelligence artificielle». Pour le res- de co-investir et de créer de la valeur
encore le «Smart city». Il s’agit aussi et linguistique. Pour lui, la crise sani- ponsable du patronat, le contexte ajoutée locale et des emplois, en axant
de cibler les nouvelles technologies, taire ne doit pas ralentir cette dyna- pandémique est une période où la ce partenariat sur nos forces et sur nos
un secteur qui fait l’objet d’un inté- mique économique. coopération est fondamentale pour complémentarités», relève le président
rêt grandissant au Maroc. M. Riester De son côté, Chakib Alj, prési- faire face ensemble aux défis mon- de la CGEM.
appelle à œuvrer de concert pour dé- dent de la Confédération générale diaux existants et émergents, comme Pour rappel, la France est le deu-
velopper des partenariats en Afrique, des entreprises du Maroc (CGEM), celui des opérateurs européens et xième partenaire commercial du
vu l’emplacement privilégié du a indiqué que les deux pays peuvent plus particulièrement français qui Maroc et le premier investisseur
Royaume aux portes de ce continent. «aller encore plus loin, notamment en cherchent aujourd’hui à raccourcir étranger direct au Royaume sur les
Franck Riester qui a choisi le Maroc établissant plus de synergies entre leurs leurs chaînes d’approvisionnement. 15 dernières années. Près d’un mil-
pour son premier déplacement hors TPE-PME respectives, en encoura- Cette opportunité est à saisir en se lier d’entreprises françaises opèrent
de l’Union Européenne (UE), a fait geant davantage l’investissement et positionnant au centre des nouvelles dans le Royaume, employant près de
part de son souhait de développer les le co-investissement, en renforçant les chaînes de valeur mondiales qui se 100 000 personnes n
exportations marocaines en France échanges commerciaux et en s’ouvrant redessinent. «Nous sommes aussi ali- N.D.
Suivez-nous sur acebook.com/lavieeco 41 La Vie éco – Vendredi 16 octobre 2020 L’info continue sur lavieeco.com