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Archives LVE. 1983, L’ONCF, 1,5 M de passagers de plus
Il y a 40 ans, le trafic des voyageurs présente les meilleurs résultats avec une augmentation de 20,6% du nombre de voyageurs.

L’examen des résultats enregistrés en 1982 montre une nette amélioration dans tous les secteurs dépendant directement de la politique suivie par l’ONCF au cours de ces dernières années. Par contre, la part des transports ferroviaires échappant au contrôle de l’Office continue de subir les effets négatifs de la conjoncture économique mondiale.
Le trafic des voyageurs présente les meilleurs résultats avec une augmentation de 20,6% du nombre de voyageurs-kilomètres réalisés par rapport à 1981 et un accroissement de 21% du taux moyen d’occupation des trains de voyageurs.
Cette progression remarquable constatée depuis 1980 est le résultat de l’amélioration des services offerts par l’ONCF avec l’augmentation du parc «voyageurs», le renforcement des trains pendant les périodes de pointe et le lancement d’un «marché d’été» avec la mise en circulation de trains supplémentaires. Le trafic des produits de l’économie civile, autres que les phosphates, enregistre un accroissement de 11,47% en tonnage transporté et + 12,23% en tonnes-kilomètres. Ce résultat très positif reflète la relance de certains secteurs industriels nationaux et la conquête progressive d’une nouvelle catégorie de clients non embranchés au rail, grâce au service «porte-à-porte» par containers, lancé au cours de 1981.
Le trafic des phosphates continue de subir les difficultés conjoncturelles du marché mondial et ne représente plus que 70% du tonnage global transporté en 1982, avec une baisse de 9,9% des tonnes-kilomères. Malgré cette baisse importante qui atténue très sensiblement les progressions positives enregistrées dans les autres secteurs, le bilan d’ensemble dégage une augmentation de 2,28% des unités de trafic réalisées cette année par rapport à l’exercice précédent.
Le rendement du matériel moteur de ligne accuse lui aussi les effets de la dépression du trafic des phosphates avec une baisse de 12,74%.
Les voitures, quant à elles, présentent un accroissement du rendement de 3,6% en dépit de l’augmentation de la capacité offerte de ce parc par l’acquisition de nouvelles voitures. Le matériel à marchandises, autres que les phosphates, a réalisé une progression de 11,35% des tonnes-kilomètres par rapport à la capacité offerte du parc. L’exécution des projets du Plan quinquennal 1981-1985 s’est poursuivie normalement malgré les difficultés rencontrées.
Au niveau international, l’ONCF, admis à siéger au Comité de gérance de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) pour la période 1981-1982, a terminé son mandat avec une participation active aux différentes sessions et à l’Assemblée générale. «Le bilan de notre activité, conclut Moussa Moussaoui, DG de l’ONCF, montre bien qu’en dehors des secteurs dépendant directement de la conjoncture mondiale, tels que les phosphates et certains produits importés, l’ONCF continue d’enregistrer des résultats encourageants grâce à la politique de promotion poursuivie depuis ces dernières années par l’Office».
Les résultats d’ensemble
Le résultat d’ensemble dégage une augmentation de 2,28% des unités de trafic grâce à la bonne tenue du trafic de voyageurs, d’une part, et des marchandises autres que les phosphates, d’autre part. Le transport des phosphates a subi, en 1982, les effets néfastes de la conjoncture économique mondiale. L’action entreprise par 1’0NCF, visant à accroître la part du rail dans les transports de voyageurs et de marchandises a porté ses fruits. Cette action s’est conjuguée avec le retour au chemin de fer d’une clientèle nombreuse, découragée par l’augmentation des prix de carburants, rendant chère l’utilisation des autres modes de transport. L’amélioration du secteur voyageurs, déjà largement perçue depuis 1980, s’est poursuivie en 1982, avec un accroissement de 22,7% du nombre de voyageurs transportés par rapport à 1981. Parallèlement, le nombre de voyages réalisés voyageurs-kilomètres a enregistré une augmentation de 20,6%. Le taux moyen d’occupation des trains de voyageurs a, lui aussi, accusé une élévation de près de 21%. On constate une amélioration dans toutes les classes, dans le nombre de voyageurs que dans les voyageurs-kilomètres.
