Scans
Justice : Les « serial témoins » mis hors d’état de nuire
Avec la mise en œuvre d’un nouvel outil de détection, le ministère de la Justice veut neutraliser les « témoins professionnels ». S’ils sont pris «la main sur la barre», ils pourront être privés de liberté entre 5 et 10 ans.
Les « serial témoins » sont avertis. Outre qu’ils risquent gros, ils sont surtout plus facilement détectables ». Et ce, grâce à un nouvel outil développé par la Direction de la modernisation des systèmes d’information du ministère de la Justice. Il s’agit, en fait, d’une plateforme électronique mise à la disposition de toutes les juridictions du pays. Comment ça fonctionne ?
Plutôt simple, mais il fallait y penser. Selon nos confrères de L’Economiste, chaque fois que le nom d’un témoin apparaît de manière répétitive «dans plusieurs dossiers instruits par les tribunaux, une alerte s’affiche automatiquement». Ouvert aux seuls magistrats, cet outil permet, ainsi, l’identification des témoins et, partant, la vérification s’ils ne sont pas impliqués dans d’autres affaires.
Un des cas, parmi d’autres, a été cité récemment par le ministre de la Justice, lors d’une séance à la première Chambre du Parlement, rapporte la même source. La plateforme en question a détecté une personne qui a témoigné dans pas moins de 40 affaires, d’autres « faux témoins » ont été identifiés dans plusieurs affaires. Avertissement, ça coûte cher !
En effet, si jamais un « serial témoin » est pris « la main sur la barre des témoins », il aura à s’en expliquer suivant ce qu’édicte le Code pénal. La peine peut aller de 5 à 10 ans d’emprisonnement. Soit plus que suffisamment de temps derrière les barreaux pour bien « méditer » son forfait.
