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Au Royaume

Établissements : Une reconfiguration par la concentration

Pour pouvoir s’imposer dans un marché de plus en plus concurrentiel et en pleine mutation, des établissements supérieurs privés stimulent leur croissance et leur compétitivité via une croissance externe visant les acteurs les plus importants du secteur.

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Ces dernières années, plusieurs cessions de capital, d’écoles et universités, à des réseaux internationaux ou fonds d’investissement ont été réalisées.

Des établissements d’enseignement supérieur privés cherchent à se développer et à renforcer leur croissance et leur compétitivité en vue de s’adapter à un marché en constante évolution. Plusieurs exemples illustrent cette nouvelle tendance qui prend de plus en plus de l’ampleur.

Le groupe Edvantis Higher Education a acquis récemment l’école de communication et de publicité Com’Sup. Edvantis compte aussi à son actif l’ISGA École d’Ingénieurs, l’ISGA École de Management et ARTCOM’SUP École de Design.

Com’Sup est la deuxième acquisition d’Edvantis Higher Education en moins d’un an, après celle de Art’Com Sup. Cette tendance au regroupement n’est pas nouvelle.

En 2017 déjà, l’université Mundiapolis et l’École d’architecture de Casablanca ont été acquises par le réseau panafricain d’enseignement supérieur privé, Honoris. Un an après, l’École d’ingénieurs, l’Emsi, passe dans le giron du même réseau. En 2018, l’Université internationale de Casablanca a pour sa part été acquise par KMR Holding Pédagogique. La même année, HEM a vendu 85% de son capital au groupe canadien LCI Education.

Concurrence et reconnaissance de l’État
Ce nouveau mouvement que connaît le secteur de l’enseignement supérieur privé au Maroc est stimulé par plusieurs facteurs. D’une part, le marché est marqué par une grande concurrence.

Certains établissements ont dû sceller des partenariats et s’allier à des groupes plus importants pour renforcer leurs portefeuilles et continuer ainsi à se développer. D’autre part, les écoles et universités privées ont la possibilité, à partir de 2015, d’obtenir la reconnaissance de l’État.

Cette initiative a impliqué des critères stricts nécessitant des investissements en ressources humaines et en infrastructures considérables. Pour bénéficier de cette reconnaissance, il est indispensable d’atteindre un effectif minimal de 300 étudiants par établissement.

Une condition qui a poussé plusieurs établissements à chercher à atteindre cette taille en fusionnant ou en étant acquis par des acteurs plus forts du secteur. En cinq ans, le nombre d’étudiants accueillis par les écoles et universités privées a augmenté du tiers (+32%), passant de 45.174 en 2017 à 59.640 en 2022. Cependant, la part de l’enseignement privé stagne à près de 5% du total des étudiants de l’enseignement supérieur.