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Crédit bancaire : L’encours fait du surplace depuis le début de l’année

Sur les sept premiers mois de l’année, l’encours du crédit a affiché une légère augmentation de 0,4%. Il a été tiré à la baisse par les crédits de trésorerie et par ceux destinés aux promoteurs. Avec des créances en souffrance en hausse de 5,3%, le taux du risque s’est alourdi de 10 points de base à 8,8%.

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A fin juillet, l’encours du crédit bancaire a fait du surplace. Il a atteint 1063 MDH contre 1059 MDH en 2022, soit une légère progression d’à peine 0,4%, selon les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib. Cette quasi-stagnation cache des disparités entre les différentes catégories de crédit. L’encours a été plombé notamment par la baisse de celui des crédits à la trésorerie de 4,5% à 252 milliards de DH, de celui accordé aux promoteurs immobiliers de 4,1% à 52,6 Mds de DH et de l’encours des crédits à caractère financier de 2,7% à 143 Mds de DH.

A contrario, l’encours des crédits à l’équipement a renversé sa tendance baissière ; constat observé depuis quelques mois. Sur les sept premiers mois de l’année, il a affiché une croissance de 5,4% pour se situer à près de 190 Mds de DH. C’est dire que les entreprises n’ont plus autant besoin de renflouer leur trésorerie, comme ce qui a été le cas depuis le déclenchement de la crise sanitaire. Elles sont plutôt en phase d’investissement. Pour leur part, les crédits immobiliers et les prêts à la consommation ont du mal à se redresser, mais continuent tout de même à résister avec un léger mieux de 0,5% et de 0,6% respectivement, pour s’afficher à 242 et 57,8 Mds de DH respectivement. Si l’encours des crédits destinés aux acquéreurs s’est amélioré de 1,1% à 242 Mds de DH, celui réservé aux promoteurs s’arrime de plus en plus à sa baisse qui a atteint 4%, à 52,8 Mds de DH.

Par ailleurs, l’encours des crédits en souffrance s’est alourdi de 5,3% à 93,6 Mds de DH. Au moment où il a augmenté de 5,7% auprès des entreprises privées à 54,6 Mds de DH, il s’est aggravé de 4,4% auprès des ménages, pour se situer à 38 Mds. Tenant compte d’une stabilisation du crédit bancaire, le taux de sinistralité s’est amplifié de 40 points de base à 8,8%.