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Investissements : Près d’un milliard de DH de subventions aux 42 projets approuvés en commission nationale

Des projets de toutes tailles, des investisseurs essentiellement marocains, une répartition multisectorielle et territoriale, des emplois à créer dans tout le pays… L’effet escompté de la nouvelle charte de l’investissement est atteint.

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Un milliard de dirhams. C’est le montant des subventions accordées aux 42 projets approuvés par la 3e Commission nationale des investissements, qui s’est réunie ce jeudi sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch. Ces projets sont portés par des investisseurs privés et cumulent une enveloppe global de 7,4 milliards de dirhams. Ce qui fait une subvention moyenne de 13,5% du montant de l’investissement.

Ces projets bénéficient du dispositif principal instauré par la nouvelle charte de l’investissement qui offre moult avantages et incitations afin d’attirer des investisseurs de tout bord. «Et il ne s’agit pas que de grands projets. Plusieurs sont de taille petite à moyenne»  précise Mohcine Jazouli, ministre de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques.

Satisfait de ces réalisations, il indique : «Nous sommes en phase avec ce qu’a souhaité le Roi Mohammed VI : un investissement au cœur du développement socio-économique, multisectoriel, créateur d’emplois et réparti sur l’ensemble du territoire national».

Et c’est le cas de le dire puisque ces investissements sont loin d’être cantonnés sur l’axe Casablanca-Rabat. Plus de la moitié des provinces concernées, au nombre de 21, est en dehors de cette zone, comme Ouazzane, El Hajeb, Midelt, Larache, Settat, Sidi Ifni… Alors que la métropole économique accapare 16% des projets, Rabat, par exemple, n’en a attiré aucun.

Ce qui permet une répartition territoriale plus globale des emplois à créer. Sur les 16.200 à créer directs et indirects, on trouve par exemple que 20% concernent la région Tanger-Tetouan-Al Hoceima, 13% Souss-Massa, 8% Guelmim-Oued Noun. Toutefois, Casa-Settat continue de représenter le gros avec 44%. Il est à noter que dans le but d’examiner l’impact des investissements sur les emplois, le ministère s’apprête à lancer une étude, en collaboration avec l’AMDIE, sur les emplois induits, pour chaque dirham investi.

Si la confidentialité de l’identité des investisseurs privés est assurée par une clause incluse dans la convention qui les lie au ministère, quelques projets sectoriels ont été divulgués, à l’instar d’une unité de fabrication de dispositifs médicaux spécialisés dans l’oncologie, des projets de valorisation et traitement des produits de la mer… «Plusieurs sont destinés à fabriquer des produits locaux, en substitution aux importations», assure Jazouli. Le «Morocco Now» en marche !

Jazouli précise que les projets sont suivis minutieusement, à travers un comité local de suivi. Certains sont à un stade avancés et d’autres sont déjà opérationnels. En tout cas, «les effets pleins des projets approuvés sont attendus à partir de 2024», indique-t-il.

A noter que depuis octobre 2021, ce sont 166 projets qui ont été approuvés, correspondant à un montant de 218 milliards de DH. Les entreprises marocaines sont les plus enclines à en réaliser au Maroc, avec une part de 77% de l’investissement global. A la tête des étrangers, on retrouve la Chine avec 12,5%, la France avec 4%, la Suède avec 1,3% et les Emirats Arabes Unis avec 1,1%. Le reste est réparti entre le Qatar, le Canada, l’Inde, l’Arabie Saoudite…

De plus, 16 secteurs sont concernés dont la chimie-parachimie accapare plus du tiers (38%). Elle est suivie par l’automobile qui draine 12% des investissements, l’enseignement supérieur et les mines avec chacun 9%, le tourisme 7%, les énergies renouvelables 5%…