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Grand Théâtre de Casablanca : En attendant l’ouverture
Hormis quelques salles, relevant des arrondissements de la ville, et après les fermetures de l’emblématique Théâtre municipal sis boulevard Lalla Yacout ou encore celui donnant sur l’avenue des FAR, la métropole n’avait plus de lieu qu’on pouvait qualifier de théâtre.

Il fallait attendre le lancement du programme de développement de 2014 pour que le projet de la construction d’un grand théâtre de dimension internationale prenne forme. Situé en plein cœur du quartier historique de la métropole, c’est un espace dédié à tous les arts de la scène du théâtre, à la comédie musicale, en passant par la danse et la musique. Au bout de plusieurs années de travail (quelque 6 millions d’heures en tout pour 1.300 ouvriers mobilisés), la bâtisse trône sur les décombres de la fameuse fontaine de la place Mohammed V. Le budget alloué est à l’image de l’ambition affichée d’en faire un haut lieu pour le développement de la culture dans la métropole : 1,44 milliard de dirhams.
La superficie de terrassement se situe dans les 40.000 mètres carrés, sa façade vitrée dans les 4.200 mètres carrés. Il pourra recevoir pas moins de 1.500 spectateurs places assises. Le stationnement ne devra pas constituer un problème, puisqu’on peut compter sur deux parkings, celui de la wilaya en souterrain juste en face du théâtre et l’autre, à quelques minutes, sous le boulevard Rachidi. Seulement voilà, le Théâtre n’est pas encore «opérationnel».
En fait, il a fallu attendre juin dernier pour assister au lancement d’un appel d’offres pour la réalisation des prestations d’entretien, de maintenance et d’exploitation de ses installations. Et il le faut bien. C’est que même si ces installations ne sont pas «exploitées», la maintenance s’avère nécessaire. Quant à celui qui va s’en occuper après, c’est là toute la question. Une SDL ? Certes, mais qui ? D’autant que la gestion d’un tel édifice n’est pas une mince affaire. Surtout au niveau de la programmation !
En attendant, tout ce que l’on sait pour sûr, c’est que le Grand Théâtre coûte 100 millions de dirhams par an à la ville. Autant faire tourner les planches alors…
