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Agriculture

PMV : Le gouvernement a alloué 52 MMDH d’aides à la petite agriculture

Les 14,5 MMDH avancés par le CESE ne portent que sur l’agriculture solidaire. Les petites et moyennes agricultures familiales ont bénéficié de 55 % de l’effort financier public déployé dans le cadre du Plan Maroc Vert.

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La petite et moyenne agriculture familiale (PMAF) est au cœur des débats. Le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a précisé, lors d’un point de presse à l’issue d’un Conseil de gouvernement, ce jeudi 22 mai, que cette PMAF concerne 7 millions de personnes, représentant 54% de la population rurale.

Ces structures suscitent un intérêt particulier de la part du gouvernement. Le Plan Maroc Vert (PMV) avait, en effet, mis ces unités au cœur de son plan d’action. «Il est à noter que les 14,5 milliards de dirhams de soutien alloués aux petits agriculteurs, soit 12% du soutien public, ne concernent que le deuxième pilier du PMV qui porte sur l’agriculture solidaire», précise El Bouari. Autrement dit, ce montant ne donne pas une image complète du volume des subventions allouées à ces PMAF, à travers le PMV.

Dans le détail, El Bouari ajoute que la PMAF a bénéficié de 55 % de l’effort financier public du PMV, soit l’équivalent de 52 milliards de dirhams. Cette enveloppe budgétaire est répartie à hauteur de 21 MMDH pour l’aménagement hydro-agricole, 11 MMDH sous forme d’aides et d’incitations financées par le Fonds de développement agricole, 14,5 MMDH mobilisés dans le cadre des programmes d’agriculture solidaire, 1,3 MMDH pour les campagnes de vaccination du cheptel et 2,2 MMDH pour la lutte contre les effets de la sécheresse. Ajouter à cela 280 MDH qui ont été destinés à l’assurance agricole, 900 MDH pour le développement des zones oasiennes traditionnelles et 700 MDH pour le conseil agricole destiné à l’accompagnement et à l’encadrement des agriculteurs.

Il a conclu en affirmant : « Il n’y a pas de désaccord sur les défis auxquels fait face l’agriculture familiale de petite et moyenne échelle, qui découlent de contraintes structurelles liées à la nature du tissu agricole national. Ces défis font l’objet d’un diagnostic commun et partagé, appelant à poursuivre la mobilisation des efforts dans le cadre d’une vision intégrée plaçant le petit agriculteur au cœur des priorités».

Ces précisions viennent en réponse au dernier rapport du Conseil économique, social et environnemental, qui, dans le cadre d’une auto-saisine, a insisté sur le rôle important de ces structures et sur la nécessité d’en faire un pilier stratégique dans les politiques agricoles nationales.

D’après le Conseil, les exploitations familiales, qui constituent près de 70% des unités agricoles du pays, demeurent exclues des priorités des politiques publiques, en particulier en ce qui concerne le financement et l’accompagnement.

«Sachant que les exploitations de moins de 5 hectares génèrent plus de 29% de la valeur ajoutée agricole nationale, le Plan Maroc Vert n’a consacré que 15% des investissements à l’agriculture solidaire, pratiquée généralement par ces petites unités», indique le CESE.

Le rapport ajoute que les résultats du PMV révèlent que les fonds alloués au financement des projets de l’agriculture solidaire, principalement pratiquée par des agriculteurs familiaux, ont avoisiné 14,5 MMDH, alors que près de 99 MMDH ont été consacrés au maintien de l’agriculture à forte valeur ajoutée et à haute productivité.