Agadir : Driss Boutti rempile à la tête de la CGEM Souss-Massa

Sans surprise, l’homme d’affaires Driss Boutti a été réélu, hier lundi 10 mars dans l’après-midi, président de la CGEM Souss-Massa. Comme pour le précédent mandat, Boutti s’est représenté avec son binôme Brahim Sahib.

Dans une salle comble, le candidat unique a remporté à l’unanimité le siège de président de la CGEM Souss-Massa.

Sur les 281 votes exprimés, tous étaient en sa faveur. C’est la manière avec laquelle l’entrepreneur a conduit l’entité durant les trois années précédentes qui a convaincu tout le tissu entrepreneurial régional et créé une véritable dynamique locale en synergie avec les pouvoirs publics locaux.

«Nous rêvons beaucoup et nous réalisons beaucoup aussi», a lancé Driss Boutti. Le bureau sortant a en effet à son actif un bilan riche et qualitatif. Projet du port sec Agadir Atlantic Hub, ligne maritime Agadir-Dakar, nouvelles zones industrielles, élargissement de la zone agricole vers le littoral…, durant les trois dernières années, l’équipe dirigeante de la CGEM Souss-Massa était sur tous les fronts et a accompagné plusieurs chantiers jusqu’à leur aboutissement. Aujourd’hui, nos ambitions sont encore plus grandes, souligne le président Boutti.

Dans le plan d’action 2025-2028, il s’agit tout d’abord de consolider les actions initiées, puis d’accompagner la mise en place du projet d’envergure du port sec Agadir Atlantic Hub. Une infrastructure qui va véritablement donner un nouvel élan à l’activité industrielle régionale et en même temps contribuer à la création de 10.000 emplois.

L’entrée en activité très bientôt de la ligne Agadir-Dakar et le développement de la zone agricole vers le littoral sont deux dossiers aussi d’importants pour le nouveau plan d’action de l’équipe qui revient aux commandes de l’entité régionale.

Au niveau du développement agricole, il s’agit de l’attribution à court et moyen terme de 20.000 ha de terrain agricole vers le littoral.

La proximité du littoral permettra d’endiguer le phénomène de la sécheresse en misant sur l’alternative du dessalement et assurer ainsi le développement de la production agricole et par-delà la sécurité alimentaire.

Il y a aussi au programme le développement de nouvelles zones industrielles et zones logistiques organisées. Pour relever le pari industriel, le Souss-Massa a besoin d’au moins 1.000 ha de zones industrielles et de 1.000 ha de zones logistiques organisées, souligne Boutti.

Pour le président réélu, le développement de la connectivité régionale est aussi un dossier prioritaire. Une autoroute vers Tiznit, une double voie vers Taghazout, Imsouane, Essaouira, des trains inter-provinces dans la région, des liaisons avions cargos pour développer les exportations au départ du Souss-Massa sont d’autres chantiers sur lesquels la CGEM Souss-Massa continuera à faire du lobbying et à travailler.

Après l’aboutissement de la ligne maritime Agadir-Dakar, il y a aussi dans le pipe les lignes Agadir-Portsmouth, Agadir-Cadiz et vers d’autres pays d’Afrique.

Dans son plan d’action 2025-2028, la CGEM Souss-Massa, compte aussi s’impliquer dans le chantier de la transition énergétique. «Nous voulons une part dans le projet de l’hydrogène vert. Nous souhaitons que notre région bénéficie de ce grand chantier», réclame le président de la CGEM Souss-Massa.

La transition vers la science de la nouvelle intelligence le préoccupe aussi. «Il faut que notre région soit au rendez-vous des changements de l’intelligence artificielle», souligne-t-il.

Le renforcement des échanges avec les îles Canaries est aussi un dossier prioritaire pour la nouvelle équipe CGEM Souss-Massa. «Il faut créer un pont d’échanges culturel, humain et commercial avec nos voisins des îles Canaries. Nous sommes à une heure de vol et nous avons beaucoup de choses à nous apporter mutuellement», avance Driss Boutti.

Toute une feuille de route pour contribuer à créer des emplois en synergie avec les pouvoirs publics. «C’est la priorité de tous», appuie le président CGEM Souss-Massa. «Beaucoup de défis économiques nous attendent pour améliorer les indicateurs qui nous font défaut», conclut-il.