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Pouvoirs

Israël doit reconnaître la marocanité du Sahara, voici pourquoi

Les enjeux de la reconnaissance officielle par l’Etat d’Israël ne sont pas uniquement d’ordre bilatéral, mais ont aussi une dimension géostratégique. Le décryptage de l’historien analyste des politiques publiques Dr. Yechiel Leiter.

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Les plaidoyers émanant de personnalités influentes en Israël exhortant l’Etat d’Israël hébreu à reconnaître l’intégrité territoriale du Maroc se multiplient.

Jeudi 15 juin, Dr. Yechiel Leiter, un ancien ministre des finances et Analyste Senior au Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA), a appelé, dans une tribune, Israël d’«agir avec clarté et détermination en reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara». Tout en revenant sur l’historique de la question du Sahara marocain, l’historien et analyste des politiques publiques inscrit son argumentaire dans une dimension géopolitique relatives aux menaces qui planent sur toute la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel du fait des accointances des milices du Polisario, «une poupée» de l’Algérie, avec le régime iranien.

En effet, rappelle Y.Leiter, le régime iranien fournit au Polisario des missiles antiaériens et des drones par l’intermédiaire des services de l’Algérie et du Hezbollah. Plus encore, les ouailles de Hassan Nasr Allah, avec la bénédiction d’Alger, forment également des combattants du Polisario. Ce même mouvement, «qui représente une connexion mortelle entre le séparatisme et le terrorisme», a, lui-même, fourni une couverture à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), souligne l’auteur de la tribune.

Poussant l’analyse plus loin, l’essayiste politique relève que les connexions douteuses d’un régime algérien notoirement pro-iranien représentent un réel danger pour la sécurité et la stabilité dans toute la région. D’autant plus que le Polisario est directement impliqué dans toute sorte de trafics illicites qui vont de la drogue aux armes. Un domaine où le Hezbollah et leurs mandataires de Téhéran «excellent».

C’est que, dira l’analyste, la région ne constitue pas uniquement une destination pour l’exportation de la «révolution» des Ayatollah, mais aussi un «marché» de leurs trafics. «La quête de l’Iran pour l’hégémonie régionale est extrêmement sérieuse, évidente, cohérente et soutenue, et sa notion de “région” est plus globale que locale. Comme une malignité vicieuse, si elle n’est pas contenue et vaincue, elle se propagera et consumera les peuples et les pays», assène l’historien.

Outre ces aspects d’ordre géostratégique, Dr. Leiter n’omet pas les effets bénéfiques qu’aura une reconnaissance officielle de la marocanité du Sahara par l’Etat d’Israël. Certes, relève-t-il, les relations économiques entre Rabat et Tel Aviv connaissent un élan ascendant, mais qui reste en deçà de leur potentiel réel.

 

 

 

 

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