Page 15 - La Vie éco - 18 Septembre

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économie L'évè nement

LES EXPORTATIONS DE PRIMEURS ONT ENREGISTRÉ UNE HAUSSE DE 10% PAR RAPPORT À 2018-2019
politique
Les exportateurs des fruits et légumes misent sur société

la sensibilisation pour éviter la propagation du virus
culture échos

n Un plan de communication est en cours d’élaboration pour impliquer les troupes dans le respect strict

des mesures barrières n Démarrage des premières expéditions de primeurs le 15 octobre.

’est une campagne carrières
la capacité de traitement des
d’exportation sous le unités de conditionnement
Csigne de la vigilance qui, en raison des mesures de
que s’apprêtent à vivre les ex- distanciation, est réduite de 25
portateurs de fruits et légumes à 40%. Aussi, les acteurs de la
marocains. En amont, avant votre argent
filière envisagent de mettre en
les premières expéditions place des shifts, même de nuit
annoncées vers le 15 octobre, si besoin, indique l’un d’eux.
une campagne de sensibili- Produit phare des expor-
sation et de prévention pour tations de primeurs maro-
éviter la propagation du Co- cains, la tomate enregistre
vid dans les sites de produc- cette campagne une stabili-
tion et de conditionnement sation des superficies culti-
est en cours de préparation. vées, assure un producteur.
L’opération de communi- Les acteurs de la filière ont
cation qui devrait débuter le beaucoup misé sur les petits
21 septembre sera menée en calibres ou tomates de spécia-
partenariat avec l’ONCA et lités, telles que la tomate olive
les autorités locales, indiquent ou tomate cerise, ou encore la
des membres de l’APEFEL tomate grappe. La culture de
(Association marocaine des tomates rondes n’étant plus
producteurs et exportateurs rentable, poursuit-il. Dès jan-
des fruits et légumes). La dé- vier prochain, les exportateurs
marche est bien sûr de grand quée en tout temps en raison dans le Souss notamment, est dessalement de Chtouka. C’est ce marocains devront faire avec
intérêt, car tout au long de des normes de qualité exigées aussi une grande préoccupa- qui nous encourage à persévérer la concurrence des variétés
la campagne les sites de pro- à l’export. tion et un facteur d’augmenta- dans notre activité», indique un précoces ibériques. Les pro-
duction comme les stations de Mais, aujourd’hui, les me- tion des coûts de production. producteur exportateur. ducteurs espagnols ont aussi
conditionnement drainent des sures sanitaires appliquées Ce qui oblige les agriculteurs Les prévisions en matière misé sur les tomates petit-ca-
milliers de travailleurs en pro- dans le contexte constituent à recourir à l’irrigation par de demande à l’export de libre. Mais si la tendance de
venance de toutes les régions pour les professionnels un citernes. Une alimentation l’origine Maroc est aussi un la fin de la dernière campagne
du Royaume. Aussi, le risque renchérissement des coûts de qui revient au prix de 10 à 12 autre élément qui réconforte se maintient, les exportateurs
de propagation est amplifié production. Ce dispositif reste DH le m . «Pour certaines ex- les professionnels marocains, devraient réaliser de bonnes
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même si dans la nature du cependant prioritaire pour la ploitations, il faut près de 6 à 10 qui font face également à affaires. Pour rappel, selon les
travail dans les sites de pro- préservation de la santé des citernes de 30 tonnes, par jour. d’autres hausses de charges, chiffres de Morocco Foodex,
duction, comme dans ceux collaborateurs. C’est pour dire combien nous notamment en matière du les volumes des exportations
de conditionnement, la dis- Le manque d’eau dans cer- attendons avec impatience la coût de la main d’œuvre et de tomates étaient en hausse
tanciation physique est appli- taines zones de production, mise en marche de la station de de son transport. Il y a aussi de 5%, comparativement à
la campagne 2018-2019,
grâce à une augmentation de
Les agriculteurs voudraient être remboursés de la TVA 18% des volumes expédiés

payée en amont, sur la base d’un dossier présenté à des tomates de segmentation,
par rapport à la campagne
l’administration fiscale précédente. Les exportations
de primeurs tous produits
confondus ont réalisé un vo-
Depuis le début de l’année 2020, ce sont toutes les dossier présenté à l’administration fiscale. Ils préconisent lume global de plus de 1,34
exploitations agricoles réalisant un CA supérieur ou égal à également d’étendre la qualité d’exportateurs indirects aux million de tonnes, soit une
5 MDH qui rentrent dans le camp des imposables. Dans la agriculteurs dont les produits issus de leur exploitation sont hausse de 10% par rapport
filière des primeurs, c’est ainsi quasiment l’ensemble des exportés. «Ceci à l’instar des industriels et des prestataires à 2018-2019. Lors de cette
exploitations de produits maraîchers sous-serre qui sont dans de service contribuant aux opérations d’exportation», dernière campagne, les expor-
cette catégorie. Ce que continuent à réclamer aujourd’hui les ajoute un membre de l’APEFEL. A ce sujet, il faut rappeler tateurs ont réussi à bien tra-
agriculteurs au fisc c’est le remboursement de la TVA qu’ils que la Loi de finances 2017 a étendu les avantages des vailler, malgré le contexte de
paient en amont. Selon eux, le paiement de la TVA constitue exportateurs, aux exportateurs indirects, c’est-à-dire aux la crise dès le mois de mars. Ils
9 à 10% de leurs charges. «Les acquisitions faites en amont entreprises industrielles qui fabriquent les produits destinés saluent à ce sujet l’accompa-
par l’agriculteur sont de plus en plus soumises au paiement a l’exportation. Cet avantage a été étendu aux prestataires gnement des institutions an-
de la TVA, alors que la vente des produits de sa récolte ne de services qui interviennent sur les produits exportés par nexes et les transporteurs qui
constitue pas une opération imposable à la TVA. Cette situation d’autres entreprises. «Par cette mesure le gouvernement a ont contribué au maintien de
pour laquelle le législateur a opté, pour des raisons sociales accédé à une demande des secteurs industriels qui contribuent la logistique. Pour continuer
évidentes, porte un grand préjudice aux agriculteurs qui sont au développement de l’exportation génératrice de devises sur cette lancée, il est impor-
obligés de supporter personnellement la TVA qu’ils payent pour le Maroc. Or, le secteur agricole se trouve dans la même tant pour tous aujourd’hui de
en amont», déplore l’un d’eux. Pour les professionnels, logique, puisque c’est le produit issu des exploitations agricoles prendre des précautions sani-
la solution serait de permettre aux agriculteurs d’être qui est exporté et rapporte, plus de 35 milliards de DH», avance taires sur les lieux de travail de
remboursés de cette TVA payée en amont, sur la base d’un un exportateur de primeurs n la filière n
MALIKA ALAMI
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