Page 41 - La Vie éco - 26 Juin

société

r e p o r t a g e

Déconfinement

A Dar Bouazza et Tamaris, les habitants

et les commerçants s’impatientent

L’activité n semblant de vidus qui se sont hasardés à portières et vitres ouvertes mais sans risques bien entendu»,
économique et la liberté sur la faire leur footing, on compte pour permettre aux enfants confie une passante.
Un été «normal», c’est ce
de regarder la plage, à défaut
corniche casa- très peu de gens le long de la
vie sociale sont au U blancaise. Ce di- promenade côtière ensoleillée. de pouvoir y jouer…Mais là que souhaitent aussi les com-
point mort dans la manche matin, à la veille de La Covid-19 a sérieusement encore, ces familles sont ra- merçants, les agents immo-
l’allégement des mesures du plombé l’ambiance habituelle
pidement rappelées à l’ordre biliers et les propriétaires des
région s’étendant confinement, quelques per- et animée des week-ends d’été par les gendarmes. Sont éga- cafés, snacks et autres rôtisse-
de Dar Bouazza sonnes ont osé reprendre leur et elle pèse clairement sur le lement interpellés et sévère- ries. Tous à l’arrêt depuis le
circuit habituel de marche moral des promeneurs tou-
ment réprimandés, quelques mois de mars. Tous sont qua-
à Sidi Rahal. sur le boulevard de la Cor- jours stressés, en dépit de jeunes qui ont osé piquer une siment sans revenus réguliers
Plages privées à niche. Avec ou sans bavettes l’annonce de l’allégement des tête. Une discussion animée depuis trois mois maintenant.
parfois, elles ont revêtu leurs mesures préventives observées
avec les forces de l’ordre met L’heure est à la débrouillar-
l’arrêt, commerces tenues de sport, baskets et depuis la mi-mars. Les visages fin à cette première baignade dise. Ils disent n’avoir aucune
et cafés encore casquettes, reprenant ainsi sont tristes et regards interro- de la saison. visibilité et ne sont pas prêts
Contrairement à certains d’oublier l’été 2020. «C’est une
leurs habitudes de vie avant gateurs…
fermés et estivants confinement. Mais il semble Quelques kilomètres plus quartiers, ceux populaires en saison noire pour nous, ma rôtis-
quasi absents. qu’une vie normale demeure loin, à Dar Bouazza et Ta- particulier, de la métropole serie est fermée alors que j’avais,
casablancaise, la vie n’a pas dés le mois de février, commencé
encore difficile à reprendre. maris, les promeneurs sont
Avec les mesures Et pour cause, les agents de plus nombreux. Et les gen- encore repris dans ces zones à faire des rénovations pour
d’allégement du la police font leur ronde pour darmes aussi. Plusieurs bar- s’étendant de Hay Hassani à me préparer à l’affluence des
Dar Bouazza. «On attend la se-
estivants à la fin du Ramadan.
rappeler les règles de préven- rages contrôlent la circula-
confinement, tion et n’hésitent pas à couper tion et le passage, aussi bien maine prochaine pour voir quelles C’est comme cela que ça se passe
la vie pourrait court à la marche domini- des résidents que des familles sont les mesures décidées par le chaque année. Mais, cette fois,
gouvernement. Pour l’heure, on le Coronavirus nous a surpris et
cale. Les policiers n’hésitent casablancaises venues changer
reprendre, mais la pas non plus à embarquer d’air. Certaines d’entre elles reste confiné et prudent. Peut-être a complètement tué notre activi-
saison est ratée. les personnes réticentes ou tentent, timidement, de s’ins- que cette prudence sera payante té», déplore ce jeune natif de
et permettra de passer un été nor-
Dar Bouazza qui dit «vivoter»
qui ne disposent pas de carte taller aux abords de la plage
Témoignages… d’identité ou d’autorisation de Oued Merzegue : voitures mal, agréable et avec moins de depuis le début de la pandé-
de circuler. stationnées dans le respect contraintes…On veut respirer un mie. L’aide sociale dont il a
Outre les quelques indi- de la distanciation imposée, peu, nager, bronzer et se divertir, …/…
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