Page 12 - La Vie éco - 1 Mai

économie

a n a l y s e

L’économie peu préparée aux chocs

externes de longue durée !

a bénéficié de 2 milliards de
n La croissance, le DH sur les 32 milliards col-
déficit budgétaire, lectés par le Fonds jusqu’au
l’endettement 24 avril, selon des données
du ministère de l’économie,
public, et le solde des finances et de la réforme

de la balance de l’Administration livrées
devant le Parlement le 27
courante seraient avril.
Pour M.Fakir, l’écono-
lourdement mie marocaine a démontré
impactés cette qu’elle est peu préparée à
année. affronter des chocs, en pre-
mier lieu, sur le plan scien-
tifique et méthodique. «Le
n Les décideurs face public et la majorité des opé-
à un arbitrage très rateurs du privé manquent de
méthodes claires et de disposi-
sensible : soutenir tifs scientifiques de gestion des
les agents fragilisés risques et des crises», explique-
t-il. Il faut dire que l’éco-
ou protéger nomie a déjà trinqué lors
les équilibres de la crise de 2008, sauf
qu’étant purement finan-
budgétaires coûte cière, celle-ci n’a pas touché

que coûte ? le cœur de l’économie réelle
et avec la même incidence.
Aujourd’hui, et ce n’est pas
n Le rôle de l’apanage du contexte ma-
l’Etat-providence résistance aux crises dont a l’économie en général n’ai- rocain, beaucoup d’entre-
reprend sa place fait preuve l’économie natio- dent pas à faire face au choc prises sont à la merci de la
nale à travers la sauvegarde
qu’elle subit actuellement.
conjoncture et sont presque
face à l’échec des des équilibres macro-éco- Autrement dit, la rigidité à l’arrêt. «En plus des pertes en
mécanismes du nomiques tant surveillés par de l’économie qui émane valeur ajoutée, le prolongement
de cette situation débouche sur
du modèle de croissance
les partenaires du Royaume. SELON LES ESTIMATIONS DE
marché dans la Aujourd’hui, eu égard aux LA SECTION ÉCONOMIQUE aujourd’hui en œuvre fait une baisse de la confiance des
crise actuelle. premières manifestations de en sorte que les grands sec- différents agents économiques».
A ce titre, la dernière note de
teurs productifs et structures
la crise pandémique, cette DE LA DÉLÉGATION DE
notion de résilience est sé- internes de la création de ri- conjoncture du Haut Com-
n Pour repartir rieusement mise à l’épreuve. L’UNION EUROPÉENNE chesse ne sont pas immuni- missariat au Plan a conclu
du bon pied, A en croire les économistes AU MAROC, 1,6 MILLION sés contre les chocs externes que les ménages broient
du noir et s’attendent à des
sondés par La Vie éco, l’am-
tels que celui induit par la
l’économie a besoin pleur du choc et les méca- D’EMPLOIS SERAIENT crise pandémique actuelle. difficultés pour maintenir
d’une «intelligence nismes de riposte auxquels MENACÉS DANS 5 Les économies, mêmes les leur train de vie. Côté en-
plus avancées, comptent des
les décideurs publics ont eu
treprises, plusieurs entités
collective». recours démontrent les li- SECTEURS UNIQUEMENT, dégâts collatéraux. Globale- ne seront plus capables de
mites du modèle de dévelop- ment, l’économie nationale rebondir après la crise et de
pement en action. Hormis NOTAMMENT LE est à l’abri d’une fragilisation continuer l’exploitation.
epuis plusieurs dé- l’appui budgétaire du Fonds TOURISME, LE TRANSPORT, extrême de son tissu écono-
cennies, et à l’ex- de solidarité qui a consisté mique grâce, notamment, à Les choix de la politique
ception de la crise en des aides directes pour les L’INDUSTRIE AUTOMOBILE, la batterie de mesures d’ur- budgétaire à repenser
Ddes subrpimes entreprises et des mesures L’AGRO-ALIMENTAIRE ET gence adoptée par le comité D’autres experts se de-
(2008), qui a eu son lot de de dépense fiscale et de de veille économique. «Le mandent pourquoi les
déconvenues sur quelques suspension des obligations L’INDUSTRIE DE LA PÊCHE coussin de sécurité est celui stress test ne sont pas faits
secteurs, l’économie maro- financières des opérateurs du Fonds de solidarité qui ir- à l’échelle de toute l’écono-
caine s’est montrée plus économiques, l’économie rigue aujourd’hui les différents mie, à l’image de ce qui se
ou moins résiliente. Diffé- n’a pas eu visiblement les besoins de l’économie, en pre- fait pour le système financier
rents organismes internatio- moyens de s’adapter en ac- mier lieu les plus stratégiques, pour s’assurer de sa tenue
naux, bailleurs de fonds, et tionnant ses leviers internes. notamment la santé», estime face au grands chocs endo-
agences de notation n’ont Le niveau de souplesse et de El Mehdi fakir, économiste gènes et exogènes.
cessé de louer le niveau de flexibilité des structures de et expert financier. La Santé D’un point de vue de po-
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