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Société

École : 45 jours de perdus et les syndicats appellent à la raison

La tension dans le secteur de l’enseignement est préoccupante. La voix de la raison voudrait qu’on revienne à la normale et poursuivre le dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Dans la foulée, des syndicats appellent à l’arrêt des grèves.

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Les mouvements de grève que connaît le secteur de l’Éducation nationale unissent et divisent à la fois. Et dans l’équation, ce sont les 7 millions d’élèves et leurs parents qui sont dans l’embarras. À ce jour, certaines estimations font état d’au moins 45 jours de scolarisation qui ont été perdus depuis le début de l’année scolaire. Un énorme temps sacrifié qui vient s’ajouter aux 195 jours perdus sur les quatre dernières années. En cumul, ce sont des millions d’heures d’apprentissage qui sont parties en fumée.

Côté syndical, on s’en lave les mains quant à qui incombe la responsabilité de la tension qui a enflé au fil des semaines. Pourtant, des appels à la désescalade sont lancés. Ainsi, la Fédération libre de l’enseignement (FLE), relevant de l’UGTM, vient d’appeler les enseignants à rejoindre les écoles. Un appel au retour à la normale, rappelons-le, qui intervient suite aux réunions qu’a tenues le chef du gouvernement avec les centrales les plus représentatives dans le secteur. Une initiative qui constitue, selon la centrale syndicale, une démonstration de la volonté de l’Exécutif, sous la supervision directe de Aziz Akhannouch, de répondre aux attentes des femmes et des hommes de l’enseignement. La FLE appelle, par la même occasion, ses militants à l’arrêt de toutes les formes de protestation, en vue d’ouvrir la voie à un « dialogue constructif » pour résoudre les problèmes en suspens. On apprend aussi que la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) vient de se joindre à l’appel à l’accalmie dans le secteur. Ce syndicat, affilié à l’UMT, vient en fait d’appeler ses militants à reprendre le chemin des établissements scolaires. Ce qui devrait permettre, dit la FNE, aux négociations déclenchées avec le gouvernement d’aboutir.

Éventuel retour à la normale !

De son côté, le syndicat national de l’enseignement (SNE) verse dans le même sens. Pour cette centrale relevant de la FDT, il n’aurait jamais été question d’exacerber la tension. Ce syndicat rejette toute responsabilité quant à la déperdition du temps scolaire, d’autant, avance-t-on, qu’il n’a jamais lancé de mot d’ordre pour un quelconque débrayage. Pour cette centrale, ce qui a été décidé, par les quatre syndicats, comme forme de protestation, se limitait à l’organisation de sit-in d’avertissement de leurs conseils nationaux. Mais, aussi que l’espoir soit permis de parvenir, par le truchement du dialogue, à des réponses aux revendications de la famille de l’enseignement.

Les parents, eux, sont extrêmement préoccupés par la situation. La Fédération des associations des parents d’élèves tire la sonnette d’alarme et avertit quant aux pertes enregistrées dans le temps scolaire et ses répercussions sur le déroulement normal de l’année scolaire.

Avec ces nouveaux rebondissements, tout porte à croire qu’on devrait sortir de l’ornière sous peu quand bien même il y aurait, en face, des agitateurs qui ne veulent pas d’accalmie en continuant à souffler sur les braises.