Culture
Protection des biens culturels : Le Maroc a ratifié toutes les conventions internationales
Face au trafic illicite, le Royaume harmonise sa législation, conclut des accords bilatéraux et mise sur la coopération internationale et l’intelligence artificielle pour préserver son patrimoine.

Le Maroc a ratifié l’ensemble des conventions internationales visant la protection des biens culturels, dans le cadre de son engagement à accompagner les évolutions internationales en la matière, a indiqué lundi à Rabat le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Le Royaume a également conclu des accords bilatéraux avec plusieurs pays pour lutter contre le trafic illicite de ces biens et de faciliter leur restitution, a-t-il souligné à l’ouverture d’une conférence internationale sur « le rôle des douanes dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels ».
Le ministre a ajouté que le Maroc veille à harmoniser sa législation avec le cadre juridique international dans ce domaine et la développer afin de répondre aux défis actuels, tout en renforçant les capacités de ses instances chargées de l’application de la loi pour combattre le trafic illicite des biens culturels, identifier les auteurs de ces crimes et réduire l’impunité.
Ce trafic est l’une des activités criminelles les plus dangereuses ayant pris de l’ampleur ces dernières années de par le monde, a-t-il rappelé, notant que les initiatives adoptées par la communauté internationale en la matière (accords multilatéraux, bilatéraux …), constituent un cadre légal important pour la mise en place de mesures de protection et d’harmonisation des législations nationales.
À cela s’ajoutent, d’après Abdellatif Ouahbi, de nombreux mécanismes et outils, tels la base de données de l’UNESCO sur les législations nationales relatives au patrimoine culturel « NatLaws », le Code international de déontologie pour les négociants en biens culturels de l’UNESCO, le Conseil international des musées (ICOM) et la base de données d’Interpol sur les œuvres d’art volées.
De son côté, le directeur général de l’ICESCO, Salem Ben Mohammed Al-Malik, a souligné que la préservation des biens culturels, qui constituent l’âme et la mémoire des nations, passe par une coopération internationale concertée, mettant l’accent sur la nécessité de renforcer cette coordination en vue de lutter efficacement contre les réseaux de trafic.
Salem Ben Mohammed Al-Malik a également insisté sur le rôle de l’intelligence artificielle (IA) notamment en matière de suivi des ventes aux enchères de biens culturels et d’identification des points d’entrée sur le marché noir, relevant que cette conférence constitue un espace d’action, une plateforme de formation pratique et une occasion de bâtir des ponts de coopération directe entre toutes les parties concernées.
Au menu de cette conférence internationale, organisée du 30 juin au 5 juillet par l’ICESCO en collaboration avec l’Autorité générale des douanes du Qatar et la Bibliothèque nationale du Qatar, figurent plusieurs activités, dont trois rencontres et un atelier régional avec deux formations spécialisées « les compétences essentielles pour la protection des biens culturels » et « les outils et technologies utilisées par les douanes pour la protection des biens culturels ».
