Bouliste
Le Bouliste 5G : ‘‘Lah yechafi’’ supranucléaire / La malédiction du mur pas fini / La fête à ‘‘bibi’’
Marocain fictif, mais estampillé 7a9i9i… Il a eu plusieurs vies et revient sévir, en version mag. Tireur d’élite, mais gauche, il pointe tout ce qui lui plaît. Et passer pour un cochonnet ne lui fait même pas peur…

‘‘Lah yechafi’’ supranucléaire
Dans Instagram, lieu de toutes les vérités, le Bouliste découvre un guérisseur possédant des pouvoirs «supranucléaires» et une énergie cosmique bénite. Ce guérisseur prétend pouvoir soigner ses patients lors de séances collectives sans les toucher. Il les réunit dans une salle, leur demande de porter des bouteilles d’eau, puis effectue des mouvements circulaires à la manière de Son Goku, personnage principal de Dragon Ball, tout en lançant des ‘‘Layechafi’’ à tire-larigot. La règle d’or de sa méthode est l’éloignement des patients à au moins 160 mètres de lui. Le Bouliste pense que cette règle s’arrête quand les patients doivent le payer. Pour les sous, il n’y a pas de cashless qui tienne.
La malédiction du mur pas fini
La nuit du 1er juin, un cadavre a été retrouvé enterré debout dans un appartement dans le quartier de Tanja El Balia.
L’enterrement ou plutôt le «muraillement» du cadavre remonterait à 2018. Les services de sécurité de la ville, qui enquêtaient encore sur la mort mystérieuse de l’homme, ont été attirés par la construction bâclée d’un mur de l’appartement dans lequel il vivait avec sa femme et ses quatre enfants. En ordonnant sa destruction, ils ont découvert et extrait le cadavre du béton derrière lequel il se trouvait depuis six ans. Le Bouliste pense que quand on envisage de faire carrière dans le crime organisé, on a tout intérêt à connaître un bon maçon.
La fête à ‘‘bibi’’
À trois semaines de l’approche de la «fête» du mouton, le prix de la race ovine bergui rivalise (presque), selon Le360, avec celui du sardi. Pour les non-connaisseurs, le sardi est le mouton le plus cher du marché. Son prix commence à 4.500 DH et peut atteindre jusqu’à 15.000DH selon la taille et la qualité. Les familles moins aisées pouvaient, jusque-là, se «rabattre» sur le bergui dont les prix variaient entre 4.000 et 6.000 DH. Cette année, ça va être plus dur. Le Bouliste se pose la question sur une fatwa qui permettrait de fêter l’Aïd en égorgeant un ‘‘bibi’’ (une dinde). Comme ça, nous aurions notre «thanksgiving» à nous.
Pas interdit, mais ce n’était pas autorisé
Le Bouliste est de tout cœur avec les hôteliers du Royaume. Avant, pour éviter de devoir présenter un acte de mariage qu’ils n’avaient pas, les couples étaient contraints de louer deux chambres, dont une qu’ils payaient sans l’utiliser. Maintenant, il s’agit d’une économie pour les couples, mais d’un manque à gagner pour les hôtels. Y en a même qui n’ont tellement pas confiance qu’ils se mettent à demander une circulaire qui dirait qu’il ne faudrait pas appliquer une loi qui n’existe pas. La confiance règne dans un monde à l’envers. Le Bouliste pense mettre en place des cours de non-logique pour les trop cartésiens d’entre nous.
Célébrités anonymes
Les artistes marocains ne sont pas contents. Et ils le font savoir au ministre de la Culture. Ils «râlent» parce qu’ils ne sont pas programmés par les grands festivals qui se déroulent au Maroc. Sauf quece sont les festivals (privés) qui programment et non le ministère
delaCulture. Et heureusement. Ces artistes râlent tout en requérant l’anonymat. Ils demandent au ministère à être programmés tout en ne voulant pas s’afficher. Le Bouliste dit que si ces artistes devenaient un peu plus professionnels pour être programmés dans les festivals internationaux, les nôtres se les arracheraient. Mais pour ça, il faut pouvoir affronter la concurrence mondiale en travaillant un peu plus. Yapluka.
