Au Royaume
OCDE : Croissance du PIB de 4,1% en 2025 et 3,8% en 2026
Malgré la sécheresse en cours, la croissance de la consommation privée devrait s’accélérer. La nouvelle Charte de l’investissement et l’augmentation des flux d’IDE devraient soutenir l’investissement, la production industrielle et la croissance des exportations. Une légère hausse de l’inflation est prévue en 2025.
L’économie marocaine devrait croître de 4,1% en 2025 et de 3,8% en 2026. La croissance de la consommation des ménages sera résiliente, tirée par la hausse des revenus, l’expansion des programmes d’aide sociale et la reprise de la production agricole.
Les investissements visant à améliorer les infrastructures touristiques et hydrauliques du pays et les nouvelles incitations à l’investissement soutiendront, de leur côté, la formation du capital public et privé. L’expansion continue des installations touristiques et de la production automobile dans le pays soutiendra la croissance des exportations.
Toutefois, une légère hausse de l’inflation globale est attendue après avril 2025, conformément à la prochaine phase du processus de réduction des subventions. Ce qui pourrait conduire à affronter des risques comprenant une croissance plus faible que prévu dans la Zone euro, de nouvelles augmentations des prix mondiaux de l’énergie et des denrées alimentaires et une prolongation des conditions de sécheresse.
Pour sa part, la politique monétaire devrait continuer d’être définie selon une approche fondée sur les données, en assouplissant la politique tout en surveillant attentivement l’évolution des prix pendant le processus de réduction des subventions. Le gouvernement devrait mettre en œuvre ses plans budgétaires jusqu’en 2027 et l’assainissement modéré prévu, en respectant tout engagement supplémentaire dans le cadre des plans existants.
Un renforcement de la règle budgétaire en mettant l’accent sur la viabilité de la dette à moyen terme serait utile. Soumettre les nouvelles dépenses publiques et les incitations à l’investissement à une analyse coûts-avantages, tout en mettant en œuvre de nouvelles mesures de réforme des entreprises publiques, améliorerait la productivité.
L’OCDE estime que le Maroc a une population jeune, mais continue de connaître l’émigration, l’informalité généralisée du marché du travail, la faible participation des femmes et la hausse du chômage, en particulier parce qu’un grand nombre de jeunes entrent sur le marché du travail chaque année.
Un ensemble complet de mesures est donc nécessaire pour réduire l’informalité, notamment de meilleures incitations et une meilleure application des mesures. Continuer à réduire la discrimination et à lutter contre les stéréotypes sexistes, tout en élargissant l’offre de services de garde d’enfants gratuits, renforcera l’intégration des femmes sur le marché du travail.
L’amélioration des compétences de la population marocaine, en particulier en fonction des besoins des secteurs prioritaires et émergents, stimulerait la participation au marché du travail et remédierait aux inadéquations de compétences. Ainsi, des révisions de prix et de nouvelles mesures d’adaptation seront nécessaires pour faire face à la pénurie croissante d’eau et aux risques climatiques.