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Compensation : Une charge prévisionnelle de plus de 16,5 MMDH en 2025

L’État continuera de soutenir les prix du gaz butane, du sucre et de la farine nationale, du blé tendre, à travers la programmation d’une enveloppe de 16,5 MMDH au titre du projet de Loi de finances 2025.

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Les crédits de compensation programmés au titre de 2025 s’élèvent à plus de 16,53 milliards de dirhams (MMDH), selon le rapport sur la compensation accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année prochaine.

Ledit rapport fait également savoir que les premiers mois de l’année 2024 ont été caractérisés par la persistance de la montée des cours des produits subventionnés sur le marché international, d’une part, et par les conditions de sécheresse de la campagne agricole 2023-2024 au niveau national, qui ont impacté considérablement le niveau de la production totale en sucre et en blé tendre, d’autre part.

De ce fait, afin de contenir l’inflation et assurer un approvisionnement régulier du Maroc en produits de base, et permettre la stabilisation des prix intérieurs dans l’objectif du soutien au pouvoir d’achat des citoyens, le gouvernement a pris plusieurs mesures.

Pour la bonbonne du gaz butane de 12 kg, malgré l’augmentation de son prix de vente de 10 DH à partir du 20 mai dernier, la subvention octroyée par l’État pour le soutien de son prix à la consommation, demeure importante en s’élevant en moyenne à 63 DH à fin août 2024, en repli de 9% par rapport à la même période un an auparavant.

De ce fait, la charge de compensation du gaz butane s’est chiffrée à près de 10,45 MMDH au terme des huit premiers mois de l’année en cours.

S’agissant du sucre, afin de maintenir le prix de vente inchangé sur le marché national, malgré la récente revalorisation des prix d’achat des cultures sucrières, effective depuis le 14 avril 2023, et dans le but d’encourager les agriculteurs à relancer la production nationale du sucre blanc, la subvention forfaitaire accordée par l’État à la consommation du sucre a été réévaluée à la hausse de 27% à 3,6 DH/kg.

Par conséquent, la charge de la subvention à la consommation de sucre raffiné s’est établie à 3,08 MMDH à fin août 2024, en augmentation de 15% en glissement annuel.

Quant au sucre brut, et afin de compenser le déficit croissant de la production nationale de sucre blanc, résultant des conditions de sécheresse, dans un contexte international caractérisé par des niveaux élevés des cours du sucre brut, l’État a octroyé une subvention additionnelle moyenne pondérée à l’importation de ce produit, de 2,18 DH/kg pour la période de janvier à août de cette année.

Ainsi, la charge liée à l’importation du sucre brut durant cette période a progressé de 10% à 1,35 MMDH.

Par ailleurs, le rapport indique que le gouvernement a maintenu la subvention unitaire de 143,375 DH/quintal pour le même niveau de contingent de farine nationale de blé tendre, soit 6,26 millions de quintaux. Cela a engendré une charge budgétaire de près de 880 millions de dirhams (MDH) à fin août dernier, incluant les actions menées pour la valorisation de la production locale de blé tendre, notamment la prise en charge des frais de stockage et de magasinage.

Au vu du déficit de la production nationale de ce produit au titre de la campagne agricole 2023-2024, l’État a maintenu, en sus de la suspension des droits de douane à l’importation durant l’année 2024, l’octroi d’une subvention à l’importation du blé tendre. La finalité étant de sécuriser l’approvisionnement du marché national en cette denrée et de stabiliser le prix du pain à 1,2 DH et les prix des farines.

De ce fait, la prime forfaitaire octroyée par l’État à l’importation du blé tendre a enregistré, à fin août 2024, une moyenne de 13,17 DH/quintal, en déclin de 79%. Ainsi, le soutien à l’importation du blé tendre s’est élevé à 687 MDH durant les huit premiers mois de cette année, en repli de 69% en glissement annuel.

Aussi, l’État poursuit le soutien de prix à la consommation de certains produits alimentaires en faveur des populations des provinces du Sud pour un montant de 88 MDH au titre de la période janvier-août de l’année 2024.

En ce qui concerne les carburants, et dans le cadre de la poursuite de sa politique de lutte contre l’inflation, notamment par la stabilisation des tarifs de transport des personnes et des marchandises, l’État a maintenu, en 2024, le soutien exceptionnel accordé aux transporteurs routiers. Le montant alloué à cette opération au cours des huit premiers mois de cette année a atteint 1,55 MMDH.