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BAM : L’encours du crédit en décélération à fin 2023

L’encours du crédit bancaire a connu un ralentissement en 2023 avec une croissance de 5,2%, contre 7,5% une année auparavant. Exception faite des crédits à l’équipement et des créances diverses sur la clientèle, tous les autres segments n’ont pas fait mieux qu’en 2022.

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Le crédit bancaire a affiché au terme de l’année 2023 une décélération. L’encours a ainsi augmenté de 5,2% à 1114 milliards de dirhams, contre une hausse de 7,5% une année auparavant, selon les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib.

Cette évolution est le fait notamment des crédits de trésorerie et des comptes débiteurs. L’encours a en effet inversé sa tendance, pour s’afficher en baisse de 1,2%, atteignant 260 milliards de dirhams, au lieu d’une progression de 17% en 2022. La trésorerie des entreprises se portant mieux, en lien avec l’embellie que connait l’économie marocaine, celles-ci se tournent davantage vers l’investissement, comme l’atteste l’évolution de l’encours des crédits à l’équipement qui a gagné 4 points de base, s’améliorant ainsi de 10,2% à 198 milliards de dirhams.

Pour leur part, les crédits immobiliers poursuivent leur rythme baissier entamé depuis quelques années. L’encours s’est affaibli, enregistrant une hausse de seulement 1,2% à 303 milliards de dirhams, sachant qu’il était déjà en inflexion en 2022, avec un léger mieux de 2,5%. Cela revient essentiellement aux prêts destinés à l’habitation, qui ont connu une évolution de 1,9% en 2023 contre 2,8% en 2022, le stock atteignant 244 milliards de dirhams.

Le crédit à la consommation, lui, ressort en quasi-stagnation avec un encours de 57,7 milliards de dirhams. Au terme de 2022, il avait progressé de 3,3%. Parallèlement à cela, les créances diverses sur la clientèle se sont nettement améliorées avec un encours en augmentation de 19% au lieu de seulement 7% en 2022, pour s’établir à 201 milliards de dirhams.

Dans ces conditions, les créances en souffrance ont clôturé l’année sur une hausse de 4,9% à 93 milliards de dirhams, soit presque le même niveau qu’en 2022 (+4,7%). Le taux du risque reste inchangé à 8,4%.