Page 8 - La Vie éco - 3 Avril
P. 8
en direct
VIGILANCE LA DEMANDE LARGEMENT SATISFAITE
BAM : Agriculture : des mesures pour renforcer
adaptation
pour soutenir la production et assurer des niveaux de
la machine du stock confortables
crédit !
■ Les prix de certains produits alimentaires qui ont connu des hausses ponctuelles
retournent à la normale, tandis que ceux des produits agroalimentaires de grande
consommation demeurent stables.
a production agricole se poursuit Le ministère note, en outre, que
normalement en respect total du l’accroissement conjoncturel de la
Lcalendrier préétabli. Ce qui per- demande des consommateurs en ces
met un approvisionnement durable, produits, particulièrement en farines et
et en quantités suffi santes du marché, semoules, est largement satisfait grâce
ank Al-Maghrib (BAM) en produits agricoles et alimentaires. à l’augmentation des niveaux d’écrase-
Badapte sa politique moné- Dans le contexte actuel, l’activité et ment par les industriels, soulignant que
taire et prudentielle à la conjonc- la production agricoles se poursuivent les minoteries ont répondu rapidement
ture. Objectif déclaré : mainte- normalement en termes de récolte et à la demande en rehaussant leur rythme
nir le financement des ménages de nouvelles plantations, assure le mi- de fonctionnement et de distribution.
et des entreprises dans cette nistère de l’agriculture. De même, les Sur un autre volet, l’état sanitaire du
conjoncture délicate. Un arse- opérateurs du secteur au niveau des cheptel national est bon. Un suivi de
nal de mesures a été annoncé. Il maillons de production, de condition- proximité est assuré sur l’ensemble du
est à même de tripler la capacité nement, de transformation et de distri- territoire par les services provinciaux et
de refi nancement des banques bution maintiennent une cadence nor- préfectoraux de l’ONSSA avec l’appui
auprès de Bank Al-Maghrib. male de leur activité. D’un autre côté, des médecins vétérinaires privés. Quant
En effet, BAM offre la possibi- les prix de certains produits alimentaires à l’opération de vaccination qui a été
lité aux banques de faire appel qui ont connu des hausses ponctuelles printemps et ceux d’été devra couvrir lancée au mois de janvier, elle se pour-
à l’ensemble des instruments de retournent à la normale, tandis que ceux largement les besoins de consommation suit pour couvrir la totalité des cheptels
refinancement disponibles en des produits agroalimentaires de grande en ces produits pour la période juin-dé- bovin, ovin, caprin et camelin. A cet
dirham et en devise. La Banque consommation demeurent stables. cembre 2020. égard, le ministère fait état de la mise
centrale a également étendu les En outre, les assolements mis en Par ailleurs, l’approvisionnement du en place d’un programme de sauvegarde
opérations à un très large éven- place pendant la saison hivernale et en pays en céréales et légumineuses se du cheptel consistant en la distribution
tail de titres et effets acceptés par particulier pour les légumes de grande déroule dans de bonnes conditions et de 2,5 millions de quintaux d’orge sub-
la Banque centrale en contrepar- consommation (tomate, oignon et les mesures prises en collaboration avec ventionné au profi t des éleveurs, pour
tie des refi nancements accordés pomme de terre), dont la production les opérateurs du secteur ont permis de un prix fixe de 2 DH/kg, pour palier
aux banques et a allongé la du- est en cours, permettront de couvrir sécuriser l’approvisionnement du pays au déficit pluviométrique très impor-
rée de ces refi nancements. largement les besoins de consomma- et de répondre aux besoins. Les im- tant qui réduit l’apport des parcours de
Aussi, l’Institut d’émission a-t- tion en ces produits pendant les mois portations de céréales et légumineuses jachère et des cultures fourragères pour
il renforcé son programme de re- d’avril et mai. Les semis des cultures de ont renforcé les stocks et permis de les couvrir les besoins alimentaires du chep-
fi nancement spécifique pour les printemps se déroulent normalement et maintenir continuellement à un niveau tel national. L’opération de distribution
TPME en y intégrant, en plus les réalisations à fin mars ont atteint glo- permettant d’assurer une couverture a commencé depuis le 29 mars et se
des crédits d’investissements, les balement 50 % du programme établi, le de 3 à 4 mois selon le produit, parti- déroule dans des conditions conformes
crédits de fonctionnement et en reste sera semé pendant ce mois d’avril. culièrement pour les blés, maïs, orge et de respect des mesures de protection
augmentant la fréquence de leur La production attendue des semis de légumineuses. sanitaire ■ M.C.
refi nancement.
Au volet prudentiel, BAM a
adapté ses exigences en matière
de liquidité, fonds propres et de
provisionnement des créances
pour permettre aux banques
de mieux soutenir les ménages
et les entreprises dans ces cir-
constances exceptionnelles. La Du riz et du poisson
Banque centrale souligne que
cette pandémie ne manquera pas e prochain Plan quinquennal prévoit la couverture des besoins de froid, installé des magasins témoins où l’on vendait des sardines
d’avoir une incidence majeure alimentaires du pays, du moins pour l’essentiel. Pour réaliser à 1 DH le kg.
sur l’économie mondiale avec Lcet objectif, il est prévu de poursuivre avec plus de vigueur Aujourd’hui, les prix sont montés en fl èche, le poisson est cher, mais
une forte incertitude entourant encore l’équipement des périmètres irrigués, de développer l’éle- il est certain que l’expérience doit être poursuivie et améliorée.
l’ampleur et la durée de ses ef- vage, qui a déjà obtenu des résultats remarquables, et de procéder Deuxième opération qui peut être menée avec profi t : la culture
fets sur la majorité des secteurs à une vaste campagne d’amélioration dans les zones «bour» qui du riz. Le Maroc grâce aux périmètres irrigués est en mesure de
au niveau national. Elle fait sa- constituent tout de même la plus grande partie du sol cultivé. produire assez de riz pour sa population. Mais cette céréale ne
voir aussi qu’elle continuera de Mais il est d’autres domaines où va s’exercer l’action du Plan. Il est fait pas encore partie des habitudes alimentaires, parce qu’elle
suivre de près les implications de significatif de constater que la pêche maritime a rejoint l’agriculture est trop chère et disons-le méconnue. Il est intéressant de relever
la crise sanitaire sur l’économie au rang de la première priorité. L’océan constitue en effet une qu’au cours de la visite de M Chen Muhua (vice-premier ministre
me
marocaine et le système fi nan- réserve inépuisable. Or, la consommation du poisson reste au de l’époque), la question du riz a été examinée. La Chine est prête
cier et prendrait, le cas échéant, Maroc marginale. Cela s’explique aisément par le fait que cette à apporter son assistance technique pour le développement de la
les initiatives nécessaires pour y consommation n’est traditionnelle qu’à proximité de l’océan, en riziculture au Maroc. Mais encore une fois, il s’agit d’une question
faire face ■ raison de la diffi culté de conserver le poisson. Une expérience très de prix, c’est-à-dire, en fi n de compte de productivité ■
N.D. intéressante a été tentée avec l’ASMAQ qui a organisé une chaîne VENDREDI 4 AVRIL 1980
Suivez-nous sur acebook.com/lavieeco 8 La Vie éco – Vendredi 3 avril 2020 L’info continue sur lavieeco.com