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FMI : Entre 2000 et 2050, le nombre de personnes de 80 ans et plus devrait quadrupler

«L’espérance de vie mondiale s’est envolée de 34 ans en 1913 à 72 ans en 2022. Dans le même temps, entre 1970 et 2020, la fécondité a chuté dans tous les pays sans exception».

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Dans une récente étude intitulée «Le vieillissement, véritable bombe démographique», le Fonds monétaire international affirme que «le défi démographique le plus redoutable auquel le monde fait face n’est plus la croissance de la population, mais son vieillissement».

Le FMI souligne qu’une préparation soigneuse, combinant modification des comportements, investissements dans le capital humain et les infrastructures, réformes des politiques et des institutions et innovations technologiques, peut permettre aux pays de relever le défi et tirer parti des possibilités offertes par l’évolution démographique.

«Le taux d’accroissement de la population mondiale a considérablement ralenti dans les dernières décennies et devrait continuer sur cette lancée. Même si l’Inde détrône la Chine et devient le pays le plus peuplé de la planète, son taux annuel moyen d’accroissement devrait s’établir à 0,7% pour la période 2020–2040 et serait donc inférieur à la moyenne mondiale (0,8%) et juste deux fois moins élevé qu’entre 2000 et 2020. En outre, d’après les projections actuelles des Nations unies, le nombre de pays enregistrant un recul annuel de leur population devrait augmenter, pour passer de 41 en 2022 à 88 en 2050 (Chine incluse systématiquement)», indique le FMI dans son analyse.

Défis et possibilités

Selon l’étude, le vieillissement de la population est en train de devenir un phénomène universel. Il constitue la tendance démographique dominante au niveau mondial et résulte du recul de la fécondité et des progrès de la longévité. L’espérance de vie mondiale est passée de 34 ans en 1913 à 72 ans en 2022, et devrait rester sur cette trajectoire à long terme. Dans le même temps, entre 1970 et 2020, la fécondité a chuté dans tous les pays sans exception. «Quand l’Organisation des Nations unies et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont été créées, il y avait 7 fois plus d’enfants de moins de 15 ans que de personnes de 65 ans et plus ; d’ici 2050, les deux groupes seront à peu près de la même taille. Rien qu’entre 2000 et 2050, le nombre de personnes de 80 ans et plus devrait quadrupler et représenter presque 5% de la population mondiale».

Le vieillissement de la population est synonyme de défis sanitaires, sociaux et économiques dans les prochaines décennies, ce qui nécessitera des changements significatifs dans plusieurs domaines : habitudes de vie, investissements public et privé, réformes institutionnelles et politiques, innovation et adoption de nouvelles technologies.

Cependant, le vieillissement offre également, selon le rapport, des possibilités aux sociétés de se réorienter et se relancer. «Le principal point à retenir est que nous devons mieux nous préparer. Avec la pandémie, nous avons appris différentes choses à nos dépens, comme la nécessité d’identifier les carences dans la prise en charge des populations les plus vulnérables, le rôle des technologies permettant aux patients incapables de se déplacer et d’être connectés, la réévaluation de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, qui pourrait être bénéfique en termes de santé à long terme, et l’accent à mettre encore sur l’importance de la santé mentale. Alors que le monde dispose de la bombe démographique et cherche à mieux se prémunir contre le phénomène explosif du vieillissement, ces leçons montrent comment l’approche mondiale du vieillissement en bonne santé pourrait être repensée», conclut l’étude.