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Ligne de crédit modulable du FMI : Les grandes chances du Maroc d’obtenir sa reconduction

La dynamique économique couplée à la bonne gestion des finances publiques, créent des conditions favorables pour la reconduction de la Ligne de crédit modulable, perçue comme une assurance contre les chocs extérieurs. Le Maroc a terminé l’année 2024 avec un déficit budgétaire de 3,9% du PIB, avec l’objectif de le ramener à terme à 3% du PIB.

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Lors de son intervention à la CGEM, ce mercredi 22 janvier, Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget, invité à débattre de la Loi de finances 2025, a exposé quelques indicateurs clefs des Finances publiques. «Le Maroc termine l’année 2024 avec un déficit budgétaire de 3,9% du PIB, avec l’objectif de ramener ce pourcentage à 3% du PIB », a assuré le ministre. Et d’ajouter, en substance :  «L’objectif visé est de ramener la dette publique de 72% du PIB en 2022 à moins de 67% du PIB en 2026. Et nous y arriverons eu  égard à l’évolution de la situation», prédit Lekjaa.

Le ministre du Budget s’est également montré confiant quant à la visite imminente, au Maroc, d’une équipe du FMI dans les prochains jours, laquelle fera, entre autres le point sur la ligne de crédit modulable (LCM), accordée au Royaume en Avril 2023. «Les conditions sont très favorables à la reconduction de la LCM. Ce qui sera une reconnaissance du bon dynamisme de notre économie d’une manière générale», a confié Lekjaa, au siège du patronat marocain.

Il convient de rappeler qu’en avril 2023, le conseil d’administration du Fonds monétaire international avait approuvé un accord de deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de crédit modulable (LCM). Et ce, pour un montant d’environ 5 milliards de dollars.

A noter que la LCM, perçue comme une mesure de précaution contre les chocs exogènes, est censée aider le Maroc à relever le défi de la reconstruction de la marge de manœuvre de politique économique, tout en accélérant la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles dans un environnement extérieur de plus en plus risqué.

Cette LMC a été accordée par l’institution de Bretton Woods dans un contexte, certes marqué par la résilience de l’économie marocaine mais, laquelle était vulnérable à une détérioration de l’environnement économique et financier mondial, une volatilité accrue des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes. En clair, la LCM est de nature à renforcer les coussins extérieurs du Maroc tout en fournissant au pays une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes.