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Dialogue social : Sekkouri met en exergue l’expérience « authentique » du Maroc
Intervenant lors de la plénière de la 113ème session de la Conférence internationale du travail, à Genève, le ministre de l’Inclusion économique a mis l’accent sur la pertinence du cadre institutionnel mis en place ainsi que le travail parallèle de recherche des sources de financement du dialogue social.

Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a mis en avant, lundi à Genève, l’expérience « authentique » du Maroc en matière de dialogue social, qui a abouti, en trois ans, à la conclusion de deux accords sociaux majeurs, totalisant environ 10 milliards de dollars et touchant plus de 12 millions de personnes.
le responsable gouvernemental , qui prononçait l’allocution du Maroc en plénière de la 113e session de la Conférence internationale du Travail (CIT) (2-13 juin), a mis l’accent sur la pertinence du cadre institutionnel mis en place pour l’occasion ainsi que le travail parallèle de recherche des sources de financement du dialogue social.
Durant le premier tiers de son mandat, a-t-il dit, le gouvernement s’est concentré sur la création d’une nouvelle infrastructure institutionnelle pour le dialogue social, en collaboration avec les syndicats et les employeurs, reconnaissant que cette étape « n’a pas été facile puisqu’elle a été marquée par des discussions et des négociations sérieuses et acharnéesIntervenant lors de la plénière de la 113ème session de la Conférence internationale du travail, le ministre de l’Inclusion économique a mis l’accent sur la pertinence du cadre institutionnel mis en place ainsi que le travail parallèle de recherche des sources de financement du dialogue social. « Une fois le cadre établi, nous avons travaillé sur la fiscalité et les performances économiques afin d’avoir les moyens de financer le dialogue social », a-t-il ajouté.
« Il nous a donc fallu deux ans pour parvenir à deux différents accords sociaux majeurs qui totalisent environ 10 milliards de dollars dans le budget marocain, une somme énorme pour notre budget qui pourrait toucher plus de 12 millions de personnes dans différents programmes de l’État social, mis en œuvre à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI », a-t-il affirmé. Il a souligné que ces accords ont permis « d’augmenter les salaires, de réformer la fiscalité du travail et d’avancer sur une loi majeure, celle de la grève, que nous attendions depuis près de six décennies ».
Par ailleurs, M. Sekkouri a indiqué que le dernier tiers du mandat du gouvernement est entièrement consacré à des réformes majeures. La première concerne le Code du travail et aborde les questions comme celle soulevée dans le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative au travail décent dans les plateformes.
Il s’agira, a-t-il expliqué, de « repenser la façon dont nos entreprises travaillent et la manière dont nous pouvons améliorer la qualité du travail et redéfinir la façon dont notre société fonctionne ».
À cet égard, il a relevé que le nouveau Code du travail, qui sera voté d’ici la fin de l’année, permettra de « redéfinir » le rapport des jeunes générations au travail, et plus particulièrement les femmes, à travers le travail à temps partiel et le travail à distance, pour qu’elles puissent avoir le choix, de nouveaux moyens et un nouveau mode de vie.
M.Sekkouri qui conduit cette semaine la délégation tripartite marocaine à la 113e session de la CIT, doit prendre part à une série d’activités de haut niveau, notamment une manifestation organisée à l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre le Travail des Enfants et le Forum de la Coalition mondiale pour la justice sociale. Des rencontres bilatérales sont également au programme.
La délégation marocaine comprend des représentants des départements du Chef du gouvernement, de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et de la Mission permanente du Royaume auprès de l’ONU-Genève et des partenaires sociaux. Les employeurs sont représentés par des délégations de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et de la Fédération des Chambres marocaines de commerce et de services (FCMCIS), tandis que la délégation syndicale comprend les dirigeants de l’Union marocaine du Travail (UMT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de la Confédération démocratique du Travail (CDT).
