Culture
FIFM 2024 : Les Ateliers de l’Atlas, tremplin des talents du cinéma africain et arabe
Le Festival international du film de Marrakech (FIFM) a annoncé, jeudi 5 décembre les lauréats des Ateliers de l’Atlas 2024 en présence de Jeff Nichols, parrain de cette 7e édition. Les projets récompensés cette année illustrent la diversité et la richesse des talents issus de la région MENA et d’Afrique. Parmi les films et projets en développement, des œuvres prometteuses comme « Aisha can’t fly away » de Morad Mostafa ou « Princesse Ténè » de Fabien Dao ont été saluées par le jury, confirmant le rôle central des Ateliers de l’Atlas dans l’accompagnement et la valorisation de nouveaux talents cinématographiques.
Le rideau est tombé sur la 7e édition des Ateliers de l’Atlas, événement phare du Festival international du film de Marrakech, qui s’est tenu du 1er au 5 décembre. Véritable laboratoire de talents, cette plateforme dédiée aux professionnels du cinéma marocains, arabes et africains a rassemblé cette année 340 professionnels internationaux, offrant un espace de collaboration et d’accompagnement pour 27 projets et films issus de 13 pays.
Une édition record pour un programme sur mesure
Avec un programme d’accompagnement unique, les Ateliers ont organisé plus de 170 sessions, dont 78 consultations individuelles menées par 32 experts couvrant des thématiques variées, telles que l’écriture, la production, les effets visuels, ou encore la distribution. De plus, le marché de coproduction a permis d’établir un nouveau record avec 510 rendez-vous individuels orchestrés entre réalisateurs, producteurs et partenaires.
Moment fort de cette édition, les Prix Atlas ont récompensé neuf projets et films, confirmant l’engagement des Ateliers à soutenir les talents émergents de la région.
Le jury des prix Atlas à la postproduction, composé de Grégoire Melin (vendeur international – Kinology), Giona Nazzaro (directeur artistique – Locarno Film Festival) et Malika Rabahallah (directrice – Filmfest Hamburg) ont récompensé les films Aisha can’t fly away de Morad Mostafa (Égypte) produit par Sawsan Yusuf (Égypte) avec le prix doté de 25.000 €, Chronicles from the siege de Abdallah Al Khatib (Palestine) produit par Salah Issaad (Algérie) avec le prix doté de 20.000 €, It’s a sad and beautiful world de Cyril Aris (Liban) produit par Georges Schoucair (Liban) avec le prix doté de 10.000 €, et Bardi de Tala Hadid (Maroc) produit par Abdelmonime El Jarib (Maroc) avec le prix doté de 5.000 €.
Le jury des 4 prix Atlas au développement, composé de Yasmine Benkiran (réalisatrice, scénariste), Dora Bouchoucha (productrice) et Philippe Bober (producteur) ont récompensé les projets Princesse Ténè de Fabien Dao (Burkina Faso) produit par Moustapha Sawadogo (Burkina Faso) avec le prix doté de 30.000 €, Chanceuse de Linda Lô (Sénégal) produit par Didar Domehri (France) avec le prix doté de 20.000 €, Samir, espion malgré lui de Charlotte Rabate (Syrie) produit par Coralie Dias (France) et Ici repose de Moly Kane (Sénégal) produit par Lionel Massol, Pauline Seigland (France), Ngagne Sankhe (Sénégal) avec les prix dotés de 5.000 € chacun.
Par ailleurs, le prix ArteKino international décerné par la chaîne franco-allemande a été remis au projet en développement Alicante de Lina Soualem (Algérie) produit par Omar El Kadi et Nadia Turincev (France).
Depuis leur création, les Ateliers de l’Atlas ont accompagné 152 projets et films, dont 60 marocains, jouant un rôle déterminant dans l’émergence de nouvelles voix cinématographiques. Cette initiative a permis à de nombreux projets de briller dans les plus grands festivals internationaux, confirmant ainsi la vocation des Ateliers comme incubateur de talents et plateforme incontournable pour le cinéma de la région.