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Les agents généraux d’assurance demandent le report de l’examen d’accès à  la profession

Ils considèrent que l’examen, tel qu’il est organisé, ne permet pas de mesurer correctement le niveau des candidats. Ils rejettent le projet de loi relatif à  la profession.

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L’Union marocaine des agents généraux d’assurance (UMAG) est loin de baigner dans la sérénité. C’est le sentiment qui s’est dégagé de la conférence de presse organisée le vendredi 13 février à Casablanca. La profession rejette catégoriquement la décision de la Direction des assurances du ministère de l’économie et des finances concernant le maintien de l’examen d’accès à la profession. Une situation -considérée comme «compliquée et désastreuse» par l’UMAG – à laquelle les agents généraux souhaitent remédier par la saisine du ministère de tutelle afin de «reporter l’examen pour l’obtention de l’agrément d’intermédiation». En effet, l’examen professionnel «tel qu’il est organisé ne garantit pas un minimum de maîtrise par la majorité des candidats», d’après l’UMAG. Une doléance à laquelle le ministère n’a pas encore accédé, selon la direction de l’association professionnelle. Cette dernière redoute également que l’ouverture de nouvelles agences dans les conditions concurrentielles actuelles «compromette l’avenir professionnel d’une partie des agents existants et réduise sensiblement les chances de réussite des futurs agents».

Les courtiers s’estiment très exposés en cas de contentieux

La situation est encore plus tendue lorsqu’est évoquée la réforme du statut de la profession. «Cette nouvelle législation ne répond pas aux attentes. Nous continuons à attirer l’attention sur les pratiques du marché et le manque d’implication des compagnies d’assurance», déclare Jamal Diwany, président de l’UMAG. En effet, les opérateurs déplorent que ce projet de loi n’ait pas été «précédé par une étude sur la distribution de l’assurance au Maroc, laquelle aurait permis de mieux organiser la profession». Aussi, les membres de l’UMAG plaident pour une institution de réglementation, à savoir «une sorte de régulateur». En effet, ces derniers s’estiment trop exposés. «En cas de contentieux, seul l’intermédiaire assume les conséquences», faisant ici référence au nombre de plus en plus important de courtiers poursuivis, car «la commission perçue par l’agent ne couvre pas l’ensemble des charges non prises par les compagnies d’assurance».  
Le projet de loi relatif aux agents généraux est également muet sur la problématique de la gestion, comme l’explique Jamal Diwany ; laquelle est, selon lui, totalement assumée par les agents.