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Carrière

Qui est mon vrai patron ?

Je travaille dans une multinationale avec bien entendu une organisation très compliquée, «pondue» certainement par un groupe d’experts qui n’a jamais vraiment su ce qu’était notre quotidien. Du coup, j’ai plusieurs «boss», l’un ici au Maroc, un autre à  Dubaï et un troisième en Europe. Rattachement hiérarchique, fonctionnel, etc., de bien grands mots juste pour ajouter de la confusion ! Je ne sais plus trop qui «satisfaire» et en plus il m’arrive de recevoir des directives contraires de leurs parts. Que me conseillez-vous ? G.C. – Casablanca

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L’organisation de certaines multinationales (mais aussi d’entreprises locales) fait parfois penser à ces «monstres» à plusieurs têtes de la mythologie antique: à chacune une fonction (et des susceptibilités plus ou moins exacerbées), mais beaucoup de confusion pour nous, «simples humains»!
Il est évident que si vous ne comprenez pas comment vous vous situez dans cette organisation, vous avez besoin d’avoir plus d’informations.

Clarifier les choses avec le DRH

Pour cela, votre DRH me semble la personne idoine, il est censé connaître parfaitement l’organisation ainsi que les descriptifs de postes de chacun. Posez-lui quelques questions, notamment au sujet de votre évaluation annuelle : qui en a la charge ? Qui d’autre peut entrer en jeu durant cet entretien et quel serait son niveau d’impact ? Egalement, comment se situe votre «direct local report» par rapport aux autres «boss» à l’étranger ? Cela vous permettra d’y voir plus clair et ainsi de mieux aiguiller vos décisions ! Même si certains télescopages resteront inévitables car aucune organisation, aussi parfaite soit-elle, ne saurait «contourner» le fait que ce sont des être humains -perfectibles- qui la font vivre au quotidien… Qui devez-vous satisfaire? VOS OBJECTIFS! Il ne s’agit pas de personne mais bien de «faits et chiffres» C’est pourquoi il est primordial que vous accordiez un soin tout particulier au moment de la fixation de vos objectifs. Soyez rigoureux, acceptez le challenge mais pas l’impossible, encouragez votre n°1 à spécifier le plus clairement possible les indicateurs de résultats pour chacun des objectifs ainsi que les moyens mis à votre disposition et insistez pour que vos autres «boss» en soient informés. De plus, dans ce type d’organisation, il est très courant de changer souvent de n°1, alors comme le dit l’adage si sage: les paroles s’envolent, les écrits restent !

Diplomatie tripartite !

Si vous recevez des directives contradictoires de la part de «multiples patrons», appliquez cette règle simple «If you don’t know, just ask». Trois urgences en même temps de trois managers différents ? Laissez-les décider «entre eux» en leur posant la question: «Quel est le niveau de priorisation que je dois appliquer à vos urgences ?»

Faites-le de la manière la plus diplomatique possible et sans jamais montrer votre agacement à l’égard de leur manque de coordination. Croyez-moi, ils doivent souffrir du même mal de la part de leur propre n°1. Noubliez pas d’être flexible et de ne pas devenir ce collaborateur rigide et procédurier avec lequel «les patrons» détestent collaborer et encore moins promouvoir.

Et puis rappelez-vous qu’avoir trois patrons différents peut aussi être une chance d’explorer trois types de management différents, autant de best et worst practices à apprendre pour vous et à utiliser le jour où… vous prendrez leur place n

A vous de jouer !