SUIVEZ-NOUS

Carrière

Il s’arrange toujours pour que je fasse le boulot à  sa place

Je partage mon bureau avec un collègue vraiment fainéant !
Il s’arrange toujours pour que je fasse son boulot et comme je suis «une bonne pà¢te» et bien je finis toujours par accepter. Il faut dire aussi qu’il a l’art et la manière de me manipuler et je ne sais pas comment il procède ! En fait, il est vraiment sympathique, mais, au bout du compte, je me retrouve à  travailler très tard au bureau pendant que lui rentre chez lui tous les jours vers 16h30 !

Publié le


Mis à jour le

Qui n’a pas eu dans sa vie professionnelle un(e) collègue de ce genre, sympathique, voire jovial(e) mais qui ne semblait pas se rendre compte que le bureau était un lieu où les gens travaillent…. Ils sont les pros de l’esquive, distribuent de bien jolis compliments, mais nous laissent avec des montagnes de dossiers et un sourire figé.

Savoir dire non

Savoir dire non n’est pas toujours évident. Surtout quand on a eu une éducation du «hchouma» qui, lorsqu’elle est exacerbée, nous mène à vouloir faire plaisir à tout le monde… sauf à nous-mêmes !
Posez-vous tout de même la question : pourquoi avez-vous autant de mal à vous affirmer en présence de ce collègue ? Allez-vous répondre par la sempiternelle :  «Je ne voulais pas créer de problèmes» ?
Si oui, alors sachez que vous êtes justement en train d’en créer un…en L’EVITANT ! Car cela revient à croire qu’en disant non, VOUS êtes le fautif…
Savoir dire non revient à s’affirmer, et par là même à consolider notre confiance en nous. Mais aussi à être suffisamment sûr de nous-mêmes pour dire non sans pour autant craindre entacher une relation.
Alors, ne tergiversez pas plus longtemps, vous êtes responsable de cette situation tout autant que votre collègue, mais maintenant c’est à vous de reprendre le contrôle de la situation.

Ne vous justifiez pas

Il est très étonnant d’observer les personnes qui n’osent pas dire non lorsqu’elles comptent formuler ce refus.
Elles sont le plus souvent sur le mode défensif et elles entrent dans de confuses justifications pour JUSTIFIER le fait d’avoir osé ne pas acquiescer «comme d’habitude» à une requête.
Alors, pour votre prochain «refus», contentez-vous de le formuler avec calme mais fermeté et n’entrez pas dans des justifications inutiles. Car vous avez le droit de dire NON.
Ne soyez pas gêné, c’est au contraire à votre collègue de l’être, car lorsqu’il quitte le bureau et vous laisse croulant sous les dossiers, il peut être aussi «sympathique» qu’il paraît, en réalité il ne l’est pas : il est juste égoïste et manipulateur…
Alors, regardez-le bien en face et répondez-lui le plus calmement du monde : «Non, ce n’est pas possible» puis reprenez votre travail, l’air de rien… Vous verrez, il aura certainement l’air beaucoup moins jovial…

Maintenez le cap

Vous dites que vous avez de très longues journées au bureau alors que votre collègue, lui, est certainement à l’heure pour partager le goûter et faire les devoirs avec ses enfants ?
Et vous ? Et votre famille ?
Et vos propres dossiers ?
Trouvez-vous cela juste ?
Alors, à chaque fois que vous aurez l’impression que vous allez «craquer» de nouveau, pensez à ce temps que vous retirez à vos proches mais aussi à vous-même… Vous aurez certainement plus de rigueur à formuler une fin de non-recevoir même au «collègue le plus sympathique» du monde !
Et puis, n’hésitez pas : la prochaine, ce sera à vous de lui demander de vous donner un coup de main, après tout «vous le méritez bien non» ?
Un exercice d’«inversion des forces» est excellent pour l’estime de soi, essayez-le !