Agriculture
Agriculture : Réaccréditation de l’ADA auprès du Fonds d’adaptation
Outil de financement des projets visant à renforcer la résilience face aux dérèglements climatiques, la première accréditation de l’Agence de développement agricole a permis de lever près de 10 millions de dollars, en faveur des populations oasiennes.
L’Agence pour le développement agricole (ADA) a obtenu sa deuxième réaccréditation auprès du Fonds d’adaptation (FA). Cet acte de renouvellement de confiance constitué, une reconnaissance des efforts continus déployés par le département de l’Agriculture pour contribuer à la durabilité du secteur agricole marocain et pour relever les défis climatiques.
Le Fonds d’adaptation, établi sous le Protocole de Kyoto de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), finance des projets et programmes visant à renforcer la résilience des communautés les plus vulnérables face aux dérèglements climatiques.
Pour être éligible à ces fonds, chaque entité doit démontrer sa capacité à gérer des projets de manière transparente et efficace, en garantissant la bonne gouvernance, la gestion des risques et la conformité aux normes internationales de sauvegarde environnementale et sociale. Un challenge relevé par l’ADA, qui lui a fait valoir le mérite de ce renouvellement pour une deuxième fois.
Grâce à cette nouvelle accréditation, l’ADA est désormais en mesure de mobiliser des financements supplémentaires pour développer, en collaboration aussi bien avec les différents acteurs du secteur agricole qu’avec les autres départements ministériels, de nouveaux projets innovants dans les domaines de l’adaptation climatique.
Pour rappel, l’accréditation de l’ADA en 2012 a permis de lever 9,97 millions de dollars sous forme de don, en faveur des populations oasiennes, afin de financer le Projet d’adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes (PACCZO). Lancé en 2015, le PACCZO a permis le renforcement de la résilience de 40.000 bénéficiaires, dont 50% de femmes et de jeunes, au niveau des bassins de Gheris intermédiaire et de Maïder. Reconnu comme un projet modèle à l’échelle nationale et par le FA, le PACCZO a permis la construction de 60 séguias sur une longueur de 21 km, la réhabilitation de 49 khettaras sur une longueur de 8 .800 mètres linéaires, la mise en place de 7 ouvrages de recharge artificielle des nappes phréatiques, ainsi que l’édification de 25 murs de protection, etc. En outre, il a soutenu 45 projets économiques innovants dans les domaines clés, tels que l’agriculture, l’accès à l’eau potable, l’environnement, l’artisanat et le tourisme.
Cette réaccréditation intervient à un moment crucial pour le Maroc, qui subit de plus en plus les effets du stress hydrique et de la raréfaction des ressources en eau. Grâce à l’accès renouvelé aux financements du FA, le département de l’Agriculture dispose d’un atout supplémentaire pour contribuer à faire face à ces enjeux et accompagner les petits agriculteurs marocains vers un avenir plus résilient.