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Vidéo. La finance participative continue de se chercher

L’offre réduite des produits d’assurance limite le développement du Takaful. Le stock de financement est toujours en cours de recouvrement par l’assurance décès-invalidité. D’un autre côté, les opérateurs attendent toujours la mise en place de l’indice et des fonds participatifs.

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L’assurance Takaful au Maroc en est toujours à ses balbutiements. Les banques continuent de recouvrer le stock existant des financements participatifs qui avaient été accordés avant la mise en place du Takaful, ce dernier n’étant opérationnel que depuis septembre dernier.

C’est ce qui ressort d’une conférence organisée ce jeudi 9 mars à Casablanca par l’Association marocaine des professionnels de la finance participative (AMFP), à l’initiative de l’Africa Islamic Finance Tour, un forum continental dédié aux métiers de la finance islamique qui a fait son top départ dans la capitale économique du Royaume et fera escale dans 21 autres pays africains.

Les banques participatives se portent bien avec un encours de financements de plus de 23 MMDH. Le secteur compte 182.000 comptes ouverts et 187 agences.  Mais les primes émises par les compagnies Takaful n’arrivent toujours pas à décoller. On parle à peine de quelques dizaines de millions de dirhams ! Un gros travail reste encore à faire pour faire adhérer les clients.

Khalid Bousaid, directeur Takaful MAMDA-MCMA, attribue cette méforme à l’inexistence de sous-jacents qui puissent permettre de présenter une offre complète aux clients, sachant qu’actuellement seule l’assurance décès est commercialisée. «Il faut étendre l’assurance à d’autres produits et disposer de tous les ingrédients pour le déploiement de cette industrie», se désole-t-il.

Un constat partagé par Hakim Bensaid, vice-président de l’AMFP. Il rapporte, sur la base des remontées de terrain, que l’offre est restreinte et axée notamment sur le décès, plus coûteuse, qui plus est, que l’assurance conventionnelle. Cette réticence à développer d’autres catégories de produits bloque le développement du Takaful. D’autant que le réseau de distribution est faible et axé sur les banques notamment. Le secteur a tout à gagner à l’étendre aux courtiers et à intégrer le digital comme moyen de souscription.

Par ailleurs, les professionnels du secteur attendent toujours que le puzzle de l’industrie de la finance participative soit complet, par la mise en place d’un indice Charia compliance, d’OPCVM participatif, d’OPCI participatif, d’ETF, etc.