Agriculture
Vidéo. Importation des ovins : El Bouari clarifie les mesures et répond aux rumeurs
Pour stabiliser les prix des ovins, notamment à l’occasion de l’Aïd Al-Adha, le gouvernement avait mis en place une subvention directe de 500 DH par tête, coûtant à l’État 437 MDH sur deux ans. Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari, revient sur ces mesures et leur impact.

Face aux rumeurs et aux déclarations inexactes, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a tenu à rétablir la vérité en détaillant les mesures prises par le gouvernement, leur impact sur les prix et leur coût pour l’État.
Ahmed El Bouari a d’emblée insisté sur le rôle central de son ministère, qui détient les données officielles et précises concernant l’importation des ovins. Il a mis en garde contre les chiffres erronés et les spéculations qui circulent, soulignant que seule son ministère est habilité à fournir des informations fiables sur ce dossier.
Le ministre a clarifié une confusion fréquente en distinguant les mesures gouvernementales, comme l’exonération des droits de douane et de la TVA, des subventions directes. Pour encourager l’importation d’ovins, le gouvernement a supprimé ces taxes, réduisant ainsi les coûts pour les importateurs. Contrairement à une idée reçue, cette exonération ne représente pas une perte de revenus pour l’État, car, sans cette mesure, les importations auraient été quasi inexistantes en raison des coûts prohibitifs. Par exemple, un mouton acheté 2500 DH en Espagne aurait coûté 7500 DH avec des droits de douane de 200 %, rendant son importation économiquement inviable.
En complément des exonérations, le gouvernement a mis en place une subvention directe de 500 DH par tête pour éviter une flambée des prix, notamment en période de forte demande comme l’Aïd al-Adha. Selon El Bouari, cette aide a permis de maintenir des prix «raisonnables» pour les consommateurs marocains, même si ceux-ci n’ont pas baissé de manière spectaculaire. Sans cette intervention, les prix auraient atteint des niveaux «exorbitants», inaccessibles pour une large frange de la population. Qui plus est, le ministre a révélé que cette subvention directe a coûté 437 MDH à l’État sur deux ans.
