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Global Growth Conference 2025 : Le modèle marocain d’inclusion économique mis en exergue

Du modèle marocain aux enjeux africains, en passant par la mobilisation de financements innovants et l’appel à une coopération Sud-Sud renforcée, les débats de l’édition 2025 de la GGC sont résolument tournés vers l’action.

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Les travaux de l’édition 2025 de la Global Growth Conference (GGC) ont démarré, ce mardi 20 mai à Rabat, à l’initiative de l’Institut Amadeus, sous le thème «Financer la croissance, façonner la transition énergétique». L’édition 2025 a réuni plus de 600 participants provenant de plus de 50 pays, dont des ministres et de hauts responsables gouvernementaux, des dirigeants d’institutions financières internationales et régionales, des représentants du secteur privé, des investisseurs institutionnels, ainsi que des experts de haut niveau.

 

 

Intervenant à l’ouverture, le ministre l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a souligné que le financement de la croissance économique nécessite de nouveaux mécanismes, tels que les financements innovants et les partenariats public-privé (PPP).

Il a rappelé que cet événement a mis en lumière le modèle marocain axé sur un développement économique inclusif, durable et socialement cohérent, tout en ajoutant que l’attractivité d’un pays repose sur des réformes profondes. «Ce ne sont pas les programmes gouvernementaux qui rendent un pays attractif, c’est bien plus profond», a-t-il expliqué, mettant en avant la stabilité macroéconomique comme pilier fondamental.

Le Maroc a mobilisé plus de 100 MDH pour généraliser la protection sociale, renforcer les aides sociales directes et promouvoir le dialogue social. Le modèle insiste sur l’importance d’une croissance bénéfique pour l’ensemble de la population, y compris les personnes non diplômées et celles exclues du système scolaire ordinaire. Une feuille de route ambitieuse de l’emploi ouverte à tous soutient cette démarche.

La conférence évoque également les problématiques africaines, notamment le déficit énergétique en Afrique du Sud comparé au potentiel hydroélectrique de la République démocratique du Congo. L’idée centrale est de promouvoir une coopération Sud-Sud où l’Afrique pourrait mobiliser ses propres ressources, technologies et financements pour résoudre ces défis. L’exemple du barrage de la Renaissance en Éthiopie illustre cette capacité. Une Afrique confiante en elle-même peut ainsi s’appuyer sur ses atouts pour croître de manière inclusive.

Pour réussir, la croissance doit être partagée, en particulier avec les jeunes (qui composent 70% de la population), les femmes, les groupes ethniques et les populations rurales. La modernisation de l’agriculture africaine est cruciale, étant donné que 60% des terres arables arabes se trouvent en Afrique. C’est aussi un enjeu essentiel pour la sécurité alimentaire mondiale. L’accélération de l’industrialisation locale est aussi primordiale pour réduire la dépendance aux importations. La transparence et la bonne gouvernance sont fondamentales à cette dynamique de croissance. Enfin, l’intégration économique africaine est présentée comme une étape clé pour créer une puissance globale considérable.