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Société

Leadership de la femme rurale : Questions à Lamia Bazir, Présidente de «Empowering Women in Atlas»

«Il faut créer des liens entre les coopératives et les structures gouvernementales».

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La Vie éco : Un mot sur «Empowering Women in Atlas»?

L’association a été créée en 2013 dans le village d’Adghagh, non loin de la ville d’Ifrane. Elle œuvre pour le leadership des femmes rurales. Durant ces quatre années d’existence, nous avons mis en place un centre de production artisanale qui a permis l’émergence et le développement des coopératives de la région. Elles sont au nombre de 200 et produisent des tapis, des sacs ainsi que plusieurs autres accessoires artisanaux.

Mais notre action va s’étendre à d’autres régions du pays, notamment la région de Marrakech. Nous avons travaillé durant six mois sur ce projet et l’association est devenue la Fondation de la femme et de la fille.

Votre objectif est de lutter contre la marginalisation des femmes. Mais par quels moyens ?

Cela doit se faire via le développement de l’économie sociale et solidaire. Notamment dans le cadre des coopératives où les femmes sont très bien représentées. Cette économie s’adresse aux populations qui n’ont pas de grandes capacités et qui créent quand même de la richesse. Il faut donc accompagner ce segment d’activité dans l’objectif de permettre à ces femmes d’avoir un revenu régulier et de mettre en valeur leur contribution au développement économique du pays.

Mais encore ?

Par l’autonomisation de ces femmes. Et là notre association est à l’écoute des besoins de ces femmes, nous allons à leur rencontre, nous travaillons pour trouver des fonds, les soutenir afin qu’elles développent leur activité jusqu’à devenir financièrement indépendantes.

Il faut également les former dans divers domaines, notamment la gestion, la communication, la commercialisation et la gestion de l’environnement. Il faut aussi créer des liens avec les structures gouvernementales afin d’intégrer les femmes dans la chaîne de valeur. Il faut reconnaître que les coopératives ont contribué à développer les activités économiques et sociales de plusieurs régions mais elles ont encore des limites au niveau de la gouvernance, de la coordination des divers programmes et des organismes concernés. Du coup, il n’y a pas de remontée d’informations, ce qui limite l’efficacité des programmes et plans d’action. Il faut favoriser un cadre communicatif et complémentaire pour les coopératives. Je pense que c’est la deuxième phase de l’INDH.