Pouvoirs
UC, un état des lieux méticuleux dressé par Abdelaziz Messioui

En décembre 1982, Abdelaziz Messioui va rencontrer pour la deuxième fois Maâti Bouabid qui allait devenir son mentor politique et le président de l’Union constitutionnelle. En avril 1983, Hassan II reçoit dans son palais de Fès, les 11 membres fondateurs de l’UC. Abdelaziz Messioui en fait partie. Depuis, il n’a jamais quitté le parti, occupant plusieurs fonctions en son sein. Aujourd’hui, alors que le bureau politique a décidé de geler son activité partisane, il sort un livre sur la critique de la raison partisane. Il dresse les limites et lacunes du travail des partis en général et de l’UC en particulier. Avec lucidité, il énumère les erreurs commises par les dirigeants de ce parti tout au long de son parcours. Il replonge à l’intérieur de l’UC pour en extirper les insuffisances et errements. Dans la perspective des prochaines échéances électorales, Abdelaziz Messioui propose des solutions, égrène des formules de réorganisation avec le souci méticuleux de celui qui connaît «l’organisation» et les militants sur le bout des doigts. S’il affirme que son livre ne vient pas en réponse à la décision de geler ses activités prise contre lui par les membres du bureau politique, il n’en demeure pas moins que ses propositions sont une «lettre ouverte» à tous ceux qui ont été incapables de restructurer le parti…
De là à dire qu’il se met en embuscade, il n’y a qu’un pas que plusieurs membres du bureau politique n’hésiteront pas à franchir.
