Pouvoirs
Tirage au sort pour le 2e tiers des conseillers
Quatre membres du bureau de la Chambre et cinq présidents de groupe devront
quitter leur siège.
Trois conseillers auront siégé pendant moins d’un mois.

La Chambre des conseillers (composée de 270 membres) a procédé mercredi 9 juillet 2003 au tirage au sort pour le renouvellement du deuxième tiers, soit 90 conseillers. Il y a trois ans, en juillet 2000, avait eu lieu le tirage pour le renouvellement du premier tiers, et ce conformément aux dispositions de l’article 38 de la Constitution de 1996 qui stipule que «la Chambre des conseillers est élue pour neuf ans, renouvelable par tiers tous les trois ans». En 2006, donc, le dernier tiers, qui aura siégé neuf ans, partira automatiquement sans avoir à recourir au tirage au sort.
Celui de ce mercredi a concerné 180 conseillers, qui ont souffert le martyre pendant deux heures. Le tirage au sort s’est fait sur la base de six collèges, répartis en autant de groupes. Le collège des collectivités locales, qui a mis en jeu 108 conseillers sur les 162 que compte la Chambre, celui des Chambres d’agriculture (22 sur 33), d’artisanat (14 sur 21), d’industrie, de commerce et des services (16 sur 24), des pêches maritimes (un seul conseiller sur 2) et enfin le collège des représentants des salariés (18 sur 27).
Tirage au sort sur la base de six collèges
La première remarque à faire à propos des résultats de cette loterie est la remise en jeu du mandat de quatre membres du bureau de la Chambre. Il s’agit de Mohamed Fadili (UD), Abdesslam Berroual (MP), Omar Boumkass (USFP) et d’un représentant de la CDT en la personne de Ali Lotfi. Par ailleurs, cinq présidents de groupe parlementaire devront se battre pour regagner leurs sièges à la seconde Chambre. Il s’agit de Saïd Tadlaoui (président du groupe PND), de Abderrahim Laraki (MNP), de Abdallah Cherkaoui, président de la commune du Maârif à Casablanca (USFP), de Akka Ghazi (MDS) et de Mohamed Karro du FFD.
Notons ici que le président, tout comme les membres du bureau de la Chambre des conseillers sont élus, comme le stipule l’article 38 de la Constitution, au début de la session d’octobre après chaque renouvellement du tiers de la Chambre. Mostapha Oukacha avait succédé en septembre 2000 à Mohamed Jalal Essaïd.
Deuxième remarque : certains ténors de partis sont renvoyés devant les électeurs. Parmi eux, citons le Dr Ahmed Alami, ex-membre du bureau politique du PND et actuel président du Parti de l’environnement et du développement (PED) ; Abdelilah M’kinsi, membre du bureau exécutif du RNI et candidat malheureux à la présidence de la Chambre des conseillers ; Omar Jazouli membre du bureau politique de l’UC et président de la communauté urbaine de Marrakech.
Troisième remarque : le tirage a été dur avec certains partis et clément avec d’autres: RNI (16 conseillers voient leur mandat remis en jeu), UD (11), UC (10), USFP (7), PI (6), MP, MNP et FFD (5 chacun), MDS et PND (4 chacun) et le PPS (3).
Quatrième et dernière remarque : le destin a été implacable avec trois conseillers fraîchement élus (il y a moins d’un mois) à l’issue d’élections partielles. Ils n’ont siégé que l’espace de quatre petites semaines. Il s’agit de Mohamed Boulaâsri (RNI), Mohamed Krimen (PI) et de Mehdi Athmoun (MNP)
