Pouvoirs
Sahara : la solution est entre les mains de l’ONU
Pour le ministère des affaires étrangères, le Sommet de l’UA qui s’est tenu à Nouakchott, « marque une avancée substantielle » du Maroc sur la question du Sahara.

En effet, explique-t-on auprès du département des AE, le rapport soumis par le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, aux Chefs d’Etat et de gouvernements de l’UA, que ces derniers ont approuvé, établit clairement la primauté du processus onusien, en affirmant « la nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d’un appui renforcé aux efforts des Nations Unies, pour accroitre leur chance d’aboutissement. En d’autres termes, il ne s’agirait pas pour l’UA de développer un processus parallèle à celui des Nations Unies ». Ce faisant, le rôle de l’UA se limitera à accompagner et à soutenir les efforts des Nations Unies, dont le Conseil de Sécurité demeure saisi de la question. Dans cet esprit, affirme la même source, l’UA convient que les résolutions du Conseil de sécurité constituent l’unique référence à son rôle d’accompagnement et de soutien aux efforts des Nations Unies. Pour ce faire, un mécanisme africain sera mis en place pour permettre à l’UA d’apporter un appui efficace au processus onusien. Il est composé en plus du président de la Commission, du président en exercice de l’UA, du président sortant et du futur président.
La position marocaine « a été parfaitement bien comprise par l’Union africaine »
On notera ainsi que le traitement du dossier échappe complètement au Conseil de paix et de sécurité (CPS) présidé par l’Algérie. D’après le ministère des affaires étrangères, cette « nouvelle dynamique constructive tranche avec les approches biaisée et partisanes que les adversaires du Royaume distillée au sein de l’UA, en profitant de l’absence du Maroc ». Bien plus, en instaurant ce mécanisme, le président de la Commission a tenu à en esquisser les termes du mandat. Il s’agit d’apporter « un appui efficace au processus conduit par les Nations Unies », sur la base des « résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité », notamment en interagissant avec les Nations Unies et en encourageant les parties à faire preuve de flexibilité et d’esprit de compromis. C’est pour dire que la position marocaine « a été parfaitement bien comprise par l’UA », estime le ministère des affaires étrangères. En ce sens, le rapport du président de la Commission de l’UA a clairement repris les fondamentaux de la position du Royaume, qui a réaffirmé le rôle central de l’ONU dans la conduite du processus de négociation, et mis en garde contre les risques d’un processus parallèle, qui chercherait à compromettre les efforts du SG de l’ONU. En somme, le 31ème Sommet de l’UA est en phase de consacré une avancée majeure pour le Royaume, en consacrant définitivement la primauté du rôle de l’ONU dans la conduite du processus de recherche d’une solution politique.
