Pouvoirs
Recours électoraux : le PJD a déjà perdu trois sièges
Il risque également de se faire invalider l’élection de sa liste nationale.

Le PJD a déjà perdu trois sièges dont un définitivement. La Cour constitutionnelle vient, en effet, d’annuler l’élection de Mohammed Drissi dans la circonscription de Boulmane, après avoir procédé au recomptage des voix. Une erreur de comptage des votes avait donné le troisième siège à pourvoir au PJD, en comptabilisant 77 votes valides, dont près de la moitié ont été remportés par le socialiste Rachid Hoummane, comme nuls. C’est donc ce dernier qui a repris le siège qui lui revenait de droit. Peu avant, la Cour avait invalidé un autre siège du PJD, à Tétouan, cette fois pour «usage illégal des biens communaux dans sa campagne électorale». En plus de la déchéance de son mandat, le député PJD, également maire de la ville de Tétouan, risque des poursuites pénales, affirment des juristes spécialisés dans le contentieux électoral. De plus, le PJD a perdu un troisième siège à Moulay Yaacoub, une circonscription dans laquelle il s’est vu invalider son élection plusieurs fois lors de la dernière législature. Le PJD risque également, estiment certains analystes politiques, de se faire invalider l’élection de la liste nationale pour exploitation de lieux de culte et de symboles religieux dans sa campagne électorale.
Entre-temps, dix députés PJD ont décidé de présenter leur démission de la première Chambre. Il s’agit de huit membres du gouvernement, dont le chef de l’Exécutif, et de l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Le dixième démissionnaire n’est autre que l’ancien chef de cabinet de ce dernier. Jamaâ El Mouatassim, maire de Salé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a motivé sa démission par l’incompatibilité de ses autres charges électives avec le mandat de député.
