Pouvoirs
Rabat : Des partis politiques choisissent comme cible le Wali Laftit pour faire leur campagne électorale avant terme
Surenchère électorale flagrante à la capitale

Flagrante manœuvre électoraliste de la part certains partis politiques. Le théâtre du dérapage n’est autre que la capitale, Rabat, dont le Wali, Abdelouafi Laftit fait l’objet depuis deux jours d’une offensive féroce orchestrée par des politiciens appuyés par les réseaux sociaux.
Objet de la manœuvre : un terrain acquis par le wali et que les « attaquants » présentent comme étant une transaction douteuse sur fond d’abus de position et de conflit d’intérêts. Or, quand on va un peu plus loin que ce que laissent entendre ces allégations, on découvre des faits d’une limpidité et d’une légalité déconcertante. Le terrain en question, appartenant à l’origine au Domaine privé de l’Etat, fait partie d’un lotissement qui avait fait l’objet en 1995, il y a donc 21 ans, d’un décret de la primature autorisant la cession et fixant même le prix du mètre carré.
De là à présenter la transaction comme étant douteuse en faisant planer le soupçon de malversation, c’est là un pas que certains partis ont franchi sans se faire prier dans ce qui semble être de la pure surenchère politicienne. Certes, l’approche des élections y est probablement pour quelque chose. Mais ce n’est peut-être pas la seule raison. Les observateurs avisés suivent tous depuis quelques mois le feuilleton à rebondissement du maire Pjdiste de Rabat qui s’est trouvé en mauvaise posture après la révélation des circonstances dans lesquelles il aurait quitté son ancien employeur, Redal. Une affaire dans laquelle, le Wali Laftit, en tant que principal gestionnaire de la ville, a du prendre les mesures que lui dictaient ses responsabilités. Ce qui laisse penser que l’actuel vrai-faux débat sur le terrain acquis par le Wali a probablement aussi un air de revanche.
De toutes les manières, le ministère de l’intérieur n’a pas caché son étonnement face à cette campagne et s’est demandé pourquoi les politiciens en questions au lieu de demander l’annulation dudit décret qui autorise dûment cette transaction ont choisi de s’en prendre personnellement au Wali Laftit. Si ce n’est pas une démarche de campagne électorale, cela y ressemble fortement en tout cas…
