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Meurtre d’Imlil. Ouahbi plaide pour que l’Etat soit “retiré” du procès

Ce jeudi 11 juillet, le procès d’Imlil se poursuivait à la Chambre criminelle de Salé. Abdellatif Ouahbi, avocat de l’Etat, a plaidé pour que ce dernier soit “retiré” du procès.

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Ce jeudi 11 juillet, à la Chambre criminelle près la cour d’appel de Rabat ( annexe de Salé), le procès d’Imlil se poursuivait. Ce jour-là, c’est l’étape des plaidoiries. En effet, Me Abdellatif Ouahbi, avocat de l’Etat, qui fait partie du procès après une demande des avocats de la victime Danoise, Louisa Vesterager Jespersen, a pris la parole. 

Pour lui, “il serait injuste d’engager le rôle de l’Etat dans cette affaire”. Il s’en explique : “Le Maroc dispose d’une institution sécuritaire, devenue une école, à l’échelle internationale, en matière de lutte contre le terrorisme”. Les autorités, défend-t-il, “protègent les millions de touristes qui se rendent au Maroc, dans tous les endroits : plages, montagnes… 

Il a également expliqué que “ impliquer le rôle de l’Etat dans ce crime peut nuire à l’image du pays”. Car, a-t-il argumenté, “c’est un crime qui a pris une dimension médiatique internationale”, ce qui fait qu’il peut être “récupéré par les ennemis de la nation”. L’Etat fournit un effort, affirme Me Ouahbi,  “colossal”, pour protéger ses frontières. Mais reconnaît qu’il peut y avoir des “glissements”.

Pour appuyer son propos, il a rappelé des actes terroristes qui ont lieu dans d’autres pays. “Au sein d’une rédaction à Paris, à Nice ainsi qu’en Nouvelle-Zélande, où des personnes, qui faisaient leur prière dans une mosquée, ont été tuées”. 

“Condamner le background idéologique”

Me Ouahbi a insisté sur le fait qu’“il faut condamner le  background idéologique des accusés”. Et de préciser que “la religion n’est pas un crime. C’est sa compréhension erronée qui l’est”. 

“Pointer le rôle de l’Etat dans cette affaire veut dire qu’il y a un élément, qui relève de ce dernier, qui a fait que le crime a eu lieu”, a-t-il insisté. Dans cette affaire, “ce qui montre que l’Etat n’a pas failli à ses devoirs est le fait “qu’il a garanti un procès équitable aux accusés”. C’est pourquoi, il a plaidé à ce que l’Etat soit “retiré” du procès.