Pouvoirs
PJD : rien ne va plus entre El Othmani et Benkirane
Ils sont dans une course de ralliement et d’influence au sein du parti.

Une guerre larvée oppose Saad-Eddine El Othmani à l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Les deux hommes ne se fréquentent plus en public. Même lorsque le secrétaire général et le président du conseil national, devenu chef du gouvernement, ont rencontré les parlementaires du parti, ils l’ont fait séparément. Leurs déclarations, contradictoires, à propos du gouvernement en disent également long sur le différend qui les oppose et le malaise qui s’est installé au sein de leur formation. El Othmani a même été poussé à sortir de sa réserve pour clarifier certains points relatifs à la formation du gouvernement comme, entre autres, la question de la participation de l’USFP à l’Exécutif, ses pouvoirs de chef de la majorité et le devenir des réformes engagées par le gouvernement précédent. En parallèle, les domiciles des deux dirigeants du PJD ressemblent ces derniers jours à des ruches. Il ne se passe plus une journée sans qu’ils reçoivent des délégations des membres du conseil national, des responsables des organisations parallèles ou des dirigeants du MUR. Ces rencontres sont à inscrire dans le contexte de la tenue, ou non, d’un conseil national extraordinaire pour demander des comptes à El Othmani. En effet, au lendemain de la nomination du gouvernement, des membres du conseil national ont décidé de réunir le nombre de signatures requis pour appeler, légalement, à la tenue d’une réunion extraordinaire. Selon les statuts, cette réunion a lieu sur décision du président ou à la demande du tiers des membres. Dans tous les cas, c’est au président que revient le dernier mot. Rappelons que l’animosité entre les deux hommes ne date pas d’hier. Mais c’est une autre histoire. Naturellement, au PJD on nie toute rivalité entre eux,
