Pouvoirs
PJD : le Secrétaire général sommé de prendre position
Le conseil national du parti se réunira dans quelques jours.

Le conflit entre les partisans et les opposants d’un troisième mandat pour Benkirane au sein du PJD n’est plus un mystère pour personne. Aujourd’hui, c’est le premier concerné, qui jusque-là a toujours laissé faire tout en engrangeant les bénéfices, qui est appelé à prendre position. Selon des sources du PJD, deux figures de proue, et néanmoins membres fondateurs, Mustapha Ramid et Mohamed Yatim, ont demandé au Secrétaire général, officiellement et par écrit, de choisir son camp. Bien plus, ils lui ont demandé, pour le bien du parti, de déclarer en public son intention de ne pas se présenter à sa propre succession et rejeter tout autre mandat électif interne.
En toute réponse, le chef du parti qui a déjà bénéficié d’un prolongement de plus d’une année de son mandat, se dit ne pas être concerné par tout ce débat. Cela tout en menant discrètement une campagne de mobilisation auprès des militants de base. Des dizaines de membres et «sympathisants» affluent régulièrement vers son domicile en signe de solidarité et de soutien dans sa campagne. En même temps, c’est un autre dirigeant, M’hammed El Hilali, membre du conseil national du PJD et dirigeant du MUR, lui aussi foncièrement opposé au renouvellement du mandat de Benkirane, qui a accusé ce dernier de «constituer une milice de janissaires» qui n’hésitent pas à s’attaquer ouvertement à ses opposants.
Sur le plan organisationnel, et en attendant le congrès prévu les 9 et 10 décembre, le conseil national du parti se réunira dans quelques jours pour se prononcer sur la proposition d’amendement des articles 16 relatif au 3e mandat et 37 qui porte sur l’exclusion des ministres du secrétariat général, adoptée par la commission des procédures.
