Pouvoirs
PAM : le congrès de tous les changements
Ilyas El Omari est favori pour succéder à Mustapha Bakkoury.

Nous sommes à moins de deux semaines du 3e congrès du PAM (prévu entre le 22 et le 24 janvier). Les élections des congressistes (même à l’étranger) ont démarré le 25 décembre et, à ce jour, c’est Ilyas El Omari, secrétaire général-adjoint, qui est favori pour succéder à Mustapha Bakkoury à la tête du parti. El Omari, estime une source au parti, a toutes les qualités d’un chef charismatique, consensuel et fédérateur, en plus de ses qualités d’orateur, dont le PAM aura besoin pour percer aux prochaines élections législatives. Le PAM étant précurseur en matière de parité, le conseil national devrait certainement être présidé par une femme, et là c’est le nom de l’actuelle chef de groupe parlementaire à la première Chambre, Milouda Hazib, qui revient sur toutes les langues. Cette fois, l’élection du secrétaire général se fera sur présentation de candidature au lieu d’acclamation d’un candidat unique et consensuel. Selon le bruit des coulisses, le bureau politique devrait être élargi pour intégrer notamment des personnalités résidant à l’étranger. Cela tout en gardant le principe de la parité déjà en vigueur depuis le 2e congrès. Autre nouveauté, certaines personnalités, des élites, des intellectuels et des hommes d’affaires, en rupture de ban avec le parti devraient le réintégrer à l’occasion de ce congrès. En même temps, la ligne idéologique, jusque-là, construite sur les rapports officiels, celui de l’IER et le rapport du cinquantenaire, devrait être revue. Le parti a toujours été catalogué par ses adversaires comme une formation sans assise idéologique. Il est également appelé à réduire l’influence de ce qui est connue comme la «tendance rifaine». C’est qu’aujourd’hui, le SG-adjoint, le président du conseil national, le chef de groupe parlementaire à la deuxième chambre et le responsable du pole «information» sont tous originaires du Rif.
