Pouvoirs
Maintien de la paix dans le monde : le Maroc réaffirme sa position
Les opérations de maintien de la paix doivent préserver les principes du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats et de l’impartialité.

Ce sont 147 pays, dont les Etats-Unis et la Russie avec des réserves, qui ont endossé mardi une «déclaration d’engagements communs» à améliorer l’action des missions de paix dans le monde, en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. Le Maroc étant doublement concerné. D’abord parce que l’une des plus anciennes missions, la Minurso, évolue sur son territoire. Ensuite parce qu’il fait partie de plusieurs missions, notamment sur le continent africain. A ce titre, le Royaume a une position sur ces opérations des Casques bleus. Ainsi, dans un message adressé aux participants à la réunion de haut niveau sur l’initiative «Action pour le maintien de la paix», qui s’est tenue mardi à New York, le Souverain a explicité cette vision. Il faut agir avec célérité et diligence pour permettre à ces opérations de réaliser pleinement leurs objectifs, affirme le Souverain. Et cela dans le respect de certains fondements.
Respect de l’intégrité territoriale
En premier, «il convient de préserver les principes cardinaux des opérations de maintien de la paix et, plus particulièrement, le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté des Etats, le consentement, l’impartialité, le non-usage de la force, sauf en cas de légitime défense ou de protection du mandat». Deuxièmement, «les mandats délivrés aux opérations de maintien de la paix doivent être réalistes, pragmatiques, réalisables et financés de manière idoine». En troisième lieu, «l’objectif ultime des opérations de maintien de la paix doit demeurer la sortie de crise, ce qui nécessite une plus grande mobilisation en faveur des solutions politiques et le renforcement des différentes initiatives en matière de prévention et de médiation».
Notons que les 14 missions déployées actuellement dans le monde, précise-t-on auprès de l’ONU, avec près de 100000 militaires, font désormais face à des «adversaires multiples», à des «blocages des processus politiques», au «terrorisme et à la criminalité organisée transnationale». Mais ils font «aussi face à un défi plus fondamental: le fossé entre les aspirations et la réalité». Par ailleurs, l’approbation du document est survenue le jour même où le Président américain Donald Trump a annoncé vouloir réduire la participation financière de son pays à hauteur de 25% du budget des missions des Casques bleus. La contribution américaine s’élève aujourd’hui à 28,5% d’un budget de 6,689 milliards de dollars.
