Pouvoirs
L’Istiqlal bientôt dans l’opposition, la carte politique se précise
Le conseil national qui se réunit le 21 avril décidera du nouveau positionnement du parti.

Quelques semaines avant la tenue de la première réunion de son conseil national qui suivra le congrès du 29 septembre 2017, le positionnement de l’Istiqlal se précise. On parle de plus en plus ouvertement de l’option de «l’opposition nationaliste istiqlalienne». L’intention est de se démarquer, par le vocable «opposition nationaliste», du premier parti de l’opposition, le PAM. En définitive, la carte politique, désormais plus lisible, se composera d’une majorité cohérente, mais exposée à quelques perturbations internes et une opposition à deux têtes, d’un côté le PAM et de l’autre l’Istiqlal. Naturellement, la position de l’Istiqlal devrait être entérinée par le conseil national. C’est d’ailleurs, rappelons-le, cette instance décisionnelle du parti, qui a opté en 2013 pour le retrait du gouvernement Benkirane, c’est également elle qui a décidé, il y a un peu plus d’un an, d’apporter son soutien au gouvernement.
La réunion du conseil national, programmée pour le 21 avril, sera également consacrée à l’élection de son nouveau président et de ses instances dirigeantes. Pour le moment, aucun candidat ne s’est manifesté officiellement. Cependant, des sources du parti donnent pour favori l’ancien ministre de l’équipement et ancien président de la première Chambre, Karim Ghellab. L’élection des instances dirigeantes du Parlement du parti intervient, alors que le processus de mise en place des nouvelles structures centrales, régionales et locales ainsi que celles des organisations parallèles est presque achevé.
