Pouvoirs
Les langues dans l’enseignement : El Othmani explique son plan
Deux langues étrangères en plus de l’arabe et de l’amazighe.

Après avoir rappelé la détermination du gouvernement à aller de l’avant pour mettre en œuvre ses engagements relatifs au développement des langues et des expressions culturelles nationales, El Othmani va droit au but. Ainsi, le plan d’action de son équipe sur la période 2017-2021 dans le domaine de l’enseignement des langues met l’accent sur l’expression orale, l’enseignement de trois langues dans le primaire (arabe, amazighe comme langues officielles et le français comme langue d’ouverture), affirme-t-il lors de son passage mensuel, mardi, devant la première Chambre. A ces trois langues s’ajoute, à moyen terme, l’anglais à partir de la quatrième année du primaire, en plus d’une autre langue étrangère de choix à partir de la première année du secondaire qualifiant. En outre, dans la perspective de la généralisation progressive de la langue amazighe, en tant que langue obligatoire dans l’enseignement primaire, El Othmani a souligné que des mesures portant sur l’élaboration du programme scolaire de cette langue, avec ses composantes linguistique et lexicale, seront également prises, en partenariat avec l’IRCAM. Et ce, tout en veillant à mettre à disposition un nombre suffisant d’enseignants pour remédier au manque d’effectif. Il a par ailleurs rappelé que, depuis le début de son intégration en 2003 jusqu’à l’année scolaire en cours, l’amazighe est enseigné dans 4 200 établissements scolaires au profit de plus de 500 000 élèves, encadrés par quelque 5 000 enseignants.
En parallèle, une circulaire du chef du gouvernement portant numéro 05/2017 ouvre la voie à l’enseignement de l’amazighe dans certains instituts supérieurs. Il s’agit de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC), de l’Institut des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (IMAC) et de l’Ecole nationale supérieure de l’administration (ENSA). L’Institut supérieur des arts du théâtre et d’animation culturelle (ISADAC), l’Institut des sciences archéologiques et du patrimoine (ISAP) et l’Institut supérieur de la magistrature (ISM) sont également concernés .
