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Législatives : l’écart se creuse entre grands et petits partis

Plus de la moitié des partis politiques en lice pour les élections du 7 octobre n’ont pas pu couvrir au delà de 45% des listes électorales.

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En effet, sur les 27 partis et alliances de partis, douze seulement ont pu franchir le seuil des 50% des circonscriptions couvertes. Et comme il fallait s’y attendre, ce sont les partis qui ont dominé le Parlement pendant le mandat qui s’achève qui assurent une importante couverture de toutes les circonscriptions. L’Istiqlal, le PAM et le PJD ont couvert 92 circonscriptions (soit 100%), l’USFP 91, le PPS et la FGD 90 (soit 97,8%), les autres partis dont le RNI (84), le MP (78) et l’UC (72) arrivent après. Théoriquement, ce sont ces partis qui devraient également dominer l’action parlementaire durant le prochain mandat. Il serait illusoire de s’attendre à ce qu’un des 15 partis qui n’ont pas pu couvrir plus de 45% des circonscriptions puisse prétendre à occuper une place parmi les cinq premiers partis.

Cela dit, la première remarque à tirer de ces chiffres c’est l’exploit réalisé par la FGD qui, dans sa première expérience législative, est arrivé à couvrir la quasi-totalité des circonscriptions, soit autant qu’un routier des élections comme le PPS. Autre remarque, la domination de la gauche qui s’affirme encore plus si l’on compte le PAM (qui se revendique du centre-gauche) parmi cette tendance. En gros, les deux partis conservateurs, l’Istiqlal, qui se veut du salafisme nationaliste, et le PJD sont très présents, suivis, en termes de couverture du courant de gauche traditionnelle dans ses multiples tendances (USFP, PPS, FGD, FFD) et arrivent enfin les partis libéraux ou de centre-droit comme le RNI, le MP et l’UC.

Selon une autre lecture, ce sont deux tendances qui se sont lancées dans la course des urnes, les conservateurs et les modernistes. Quant aux petits partis, ils ont tendance à se faire encore plus petits.