Pouvoirs
Législatives 2016 – PAM : Pour un modèle économique alternatif
Comme entrée en matière, le PAM propose déjà un modèle économique alternatif. Un modèle capable de produire une richesse suffisante et permettre sa distribution équitable entre les citoyens, tout en générant de façon intensive des emplois décents.

Pour la croissance économique attendue, le parti table sur un taux de 6%, prend appui sur la mise en œuvre de la régionalisation avancée, l’établissement d’un nouveau contrat social, et l’adoption d’une démocratie participative. Ainsi, les grands chantiers de la nouvelle génération de réformes envisagées portent, entre autres, sur le secteur de l’éducation et de la formation des cadres, les droits de la femme, la résorption du secteur de l’informel, le renforcement des PME, la création des institutions et l’adoption des lois prévues par la Constitution. Naturellement, cela nécessite des mesures, des actions, des ajustements juridiques quand il le faut, la mobilisation des ressources… Mais avant, le parti s’engage sur un mini-programme d’une durée de trois mois. Dans les cent premiers jours, le PAM s’engage à initier une nouvelle architecture du gouvernement pour regrouper les départements administratifs en pôles de fonction. La deuxième initiative consiste en la reprise du dialogue social élargi. Il s’agit d’ouvrir un chantier de concertations sociales regroupant l’Etat, les syndicats, les opérateurs économiques, les représentations professionnelles et la société civile, afin de conclure un consensus social sur les réformes institutionnelles. Lesquelles réformes portent sur les caisses de retraite, le système judiciaire, l’administration publique et la fiscalité, entre autres. Sur le volet économique, il met la PME au cœur de ses préoccupations. Il s’engage, en ce sens, à débloquer des projets d’investissement en instance dans les régions (soit 25MMDH), restructurer les Centres régionaux d’investissement pour satisfaire les besoins des PME en financement, foncier et accompagnement technique et administratif. Entre autres mesures, le PAM entend concevoir, dans ce cadre, une nouvelle charte de l’investissement contenant des dispositions spécifiques pour les secteurs à forte valeur ajoutée, les entreprises exportatrices et les régions les moins avancées. D’autres actions d’ordre judiciaire, financières et incitatives sont prévues. Des mesures sont également prévues pour stimuler l’emploi. Dans ce sens le PAM projette la mise en œuvre, des conventions d’investissement conclues avec le secteur privé. Lesquelles conventions portent sur des projets pouvant créer plus de 160 000 nouveaux emplois. En parallèle, le parti envisage de mettre en place des contrats de travail entre le secteur de l’éducation et de la formation et les régions. Concrètement, cela consiste en le recrutement dans chaque collège et lycée d’au moins deux aide-éducateurs parmi les diplômés chômeurs. De même qu’il est prévu de concevoir un « contrat de premier embauche » au profit des nouveaux lauréats d’universités.
Pour la classe moyenne, les mesures immédiates du PAM consistent en la rationalisation et le plafonnement des frais de scolarité dans les établissements d’enseignement privé ainsi que la mise en place d’un partenariat public-privé afin de mobiliser le foncier nécessaire au logement. Pour les couches sociales vulnérables et les personnes à besoins spécifiques, le PAM ne souhaite pas faire dans le caritatif. Il s’engage plutôt à remédier aux déficiences du RAMED par la création d’une entité chargée de sa gestion et surtout la création d’un fichier numérique national pour identifier les couches sociales nécessiteuses. Cela afin de les prendre en considération dans les politiques publiques.
Pour le reste, et sur le plan budgétaire et fiscal, le PAM promet un IS progressif, une TVA à deux taux, une TVA de 30% applicable aux produits de luxe importés. Il promet, de même, le renforcement du contrôle fiscal pour remédier à la fraude et à l’évasion fiscale, la mise en place d’une taxe sur la pollution ainsi que la poursuite de la réforme du système de compensation. En outre, le parti œuvrera à augmenter la part de l’industrie dans le PIB à 20%, contre environ 14% actuellement, consolider le dynamisme des secteurs de l’automobile, l’aéronautique et l’électronique et étendre cette même dynamique aux autres secteurs comme le textile, l’agro-industrie, l’agro-alimentaire, l’industrie minière, l’artisanat, l’industrie pharmaceutique… Le parti veut également accorder davantage d’intérêts à la valorisation des produits agricoles et leur exportation au lieu de se concentrer uniquement sur la production. En parallèle, il veut augmenter l’investissement gouvernemental en le portant à 70 MMDH chaque année. Il propose, de même, l’édification d’une plateforme logistique dans chaque région en partenariat entre les secteurs public et privé.
