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Pouvoirs

Le Printemps de l’égalité veut l’égalité sinon rien

Résultat des rencontres avec 15 partis politiques
Leur adhésion au mémorandum du collectif doit être concrétisée.

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Le Printemps de l’égalité ne lâche pas prise. Ce collectif composé d’une trentaine d’associations, milite vaille que vaille depuis sa création en mars 2001 pour un code du statut personnel qui instaure juridiquement l’égalité et rien que l’égalité entre l’homme et la femme. Il avait récusé, de façon explicite et depuis sa création, le fondement même de l’actuelle Moudawana résumée par cette phrase ô combien offensante et indigne à l’égard de la femme : «L’obéissance en contrepartie de l’entretien».
Pour cette égalité, tout un arsenal de communication est déployé par le collectif pour infléchir le travail en cours de la Commission consultative royale pour la réforme de la Moudawana : sit-in, défilés, interpellations, rencontres avec les partis politiques, conférences de presse. Conformément à cette stratégie, une conférence de presse a été justement organisée à l’hôtel Farah de Casablanca, le vendredi 27 juin 2003. Objectif : communiquer à l’opinion publique la conclusion de ses récentes démarches, notamment les résultats des différentes rencontres avec les représentants des partis politiques.
Pas moins de quinze partis, toutes tendances confondues, (hormis le PJD) ont été contactés par le Printemps de l’égalité et leur adhésion à son mémorandum, si l’on en croit sa présidente, Leïla R’hioui, est unanime. Reste «qu’ils devraient traduire cette adhésion comme ils nous l’ont promis en des actes concrets au niveau du gouvernement et du Parlement».
Au cours de cette rencontre, la discrimination juridique que subit la femme marocaine a été illustrée par des cas vécus.
Un échantillon de six femmes et autant de «vies brisées» a été présenté, toutes victimes d’un code du statut personnel qui induit la violence physique, la répudiation, la polygamie ou le refus injuste d’inscription des enfants sur le livret de l’état civil.